Après une première indication obtenue en mars 2009 dans la prévention des évènements thromboemboliques veineux chez l’adulte ayant bénéficié d’une chirurgie programmée pour prothèse totale de hanche ou de genou, le programme d’études cliniques sur Pradaxa (dabigatran etexilate) se poursuit, avec l’étude Rely, portant sur la prévention des accidents vasculaires cérébraux chez les patients souffrant de fibrillation auriculaire. Ce trouble du rythme pourrait bientôt concerner un quart des personnes de plus de 40 ans. Le traitement antithrombotique actuel repose les anti-vitamines K ou l’aspirine, qui permettent d’éviter deux AVC sur trois. « Les anti-AVK sont efficaces mais délicats à utiliser, du fait de nombreuses interactions médicamenteuses et alimentaires et de la nécessité d’une surveillance étroite de la coagulation. Les médecins sont donc réticents à les prescrire et ils sont sous-utilisés », constate le Dr Stefan H. Hohnloser (Université de Francfort, Allemagne).
Facilité d’emploi
L’étude Rely porte sur 18 113 patients randomisés pendant deux ans dans 964 centres (44 pays). Son objectif principal est de démontrer la non-infériorité du dabigatran à la dose de 110 mg ou de 150 mg, par rapport à la warfarine, pour prévenir les AVC et les embolies systémiques chez des patients souffrant de fibrillation auriculaire (traités ou non par anti-AVK auparavant). « Si les résultats confirment l’efficacité et la tolérance observées lors des études de phase II, la mise à disposition du dabigatran dans cette nouvelle indication pourrait représenter une formidable opportunité pour ces patients, car il ne nécessite ni titration, ni numération plaquettaire », souligne le Dr Lars Wallentin (Hôpital d’Uppsala, Suède).
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature