Pr Israel Nisand, président du Collège national des gynécologues-obstétriciens français (CNGOF)

Publié le 10/04/2017
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« Il y a beaucoup de bonnes choses dans ce plan. Pas seulement pour le dépistage du cancer du sein mais aussi pour celui du col de l'utérus. Il était temps de faire quelque chose pour l'information des femmes. Il y a une certaine forme de régression qui nuit à la qualité des soins. C'est très bien que l'échographie soit plafonnée au tarif opposable, ce n'était pas du tout normal qu'un examen prescrit dans le cadre d'un dépistage organisé (DO) soit facturé avec des dépassements. À ses débuts, le DO était proposé de façon paternaliste. Aujourd'hui, ça ne suffit pas, il faut informer sur le surdiagnostic, les risques faibles de cancers radio-induits mais aussi sur la baisse de mortalité et les avantages en matière de qualité de vie. Quand la taille moyenne de la tumeur dépistée dans le cadre du DO est de 4 mm nécessitant un traitement associant tumorectomie et radiothérapie, elle est de 20 mm hors DO nécessitant mastectomie et chimiothérapie ».


Source : Le Quotidien du médecin: 9571