« En vingt ans, explique au "Quotidien" le Pr Iradj Gandjbakhch (hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris), il n'y a pas eu d'événements majeurs mais une accumulation de petites choses qui font que l'acte opératoire est pratiqué avec beaucoup plus de douceur. La chirurgie mini-invasive nous a appris à travailler à travers de petites incisions. Auparavant, on pratiquait une sternotomie et l'on tirait sur les écarteurs pour ouvrir complètement le thorax. Cela provoquait des douleurs rachidiennes très importantes. Aujourd'hui, la mécanique respiratoire est préservée, les douleurs sont moindres et l'extubation est plus précoce. L'autre progrès important concerne l'anesthésie qui ne se pratique plus "à la louche" mais de façon continue avec les doses les plus faibles possibles. Pour cela, beaucoup de centres utilisent un enregistrement électroencéphalographique qui permet de détecter la survenue de l'état de veille. Actuellement, la durée de séjour dans le service de chirurgie cardiaque de la Pitié-Salpêtrière est de vingt-deux heures pour la moitié des patients au lieu de trois jours il y a dix ans. La durée d'intervention a aussi beaucoup diminué. Un triple pontage se fait en 2 h 15, 2 h 30 au lieu du double.
Enfin, beaucoup de sternotomies se font aujourd'hui à cur battant, ce qui permet d'éviter la circulation extracorporelle (CEC), les troubles de la coagulation et les transfusions. Actuellement, la majorité des patients quittent le bloc sans nécessiter de transfusions. »
LE COEUR A LA PEINE
Pr Iradj Gandjbakhch : la chirurgie cardiaque a découvert la douceur
Publié le 14/06/2001
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Propos recueillis par le Dr C. D.
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 6937
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