Théâtre
Revoilà deux immenses femmes de théâtre, Fiona Shaw, actrice, Deborah Warner, metteur en scène. Elles proposent après la « Medea » sublime de la saison dernière, un spectacle qui est nourri par un roman de Jeanette Winterson. Une adaptation de l'auteur et de Shaw et Warner, une interprétation de Saffron Burrows, Pauline Lynch et Fiona Shaw. De la vidéo, par Tom Pye qui signe le décor, de la musique, du son, des lumières et une étrange : au cur d'une cité tentaculaire nous disent les documents de présentation, deux femmes se défient dans un jeu amoureux et électronique avec souris et virus !
Théâtre national de Chaillot, du 17 (ce soir) au 27 septembre, à 20 h 30 du mardi au samedi et le dimanche à 15 h. En langue anglaise avec surtitrages (01.53.65.30.00).
« Si ce n'est toi »
Un nouveau texte d'Edward Bond. Après la catastrophe dans un monde ultrasurveillé et dans lequel les êtres sont soumis aux règles terribles d'une société rude, âpre et qui dépouille de tout chacun. Un homme (Luc-Antoine Diquéro), une femme (Dominique Valadié), son frère qui a longtemps marché pour la retrouver (Abbès Zahmani). Elliptique et angoissant. Etrange. Une mise en scène très stricte d'Alain Françon. Un pas de plus du côté d'une rigueur tranchante et de questions terribles sur le monde. Un précipité illuminé par le jeu impressionnant de fermeté des trois acteurs. Mais c'est sévère, troublant, voire déprimant.
Théâtre national de la Colline, petite salle, jusqu'au 9 octobre. Du mercredi au samedi à 21 h, mardi à 19 h, dimanche à 16 h (01.44.62.52.52). Texte publié par L'Arche. Traduction Michel Vittoz (13 ). Durée : 1 h 15. A lire également « LEXItextes » n° 7, publication du théâtre, 14,50 .
« Médée Kali »
Revisitation du grand personnage légendaire, Médée l'enfanticide, Médée la criminelle se baigne ici dans le Gange et rencontre en une femme chimérique, Kali. Une mise en scène assez belle de Philippe Calvario sur un texte parfois non exempt de naïvetés stylistiques. Mais Laurent Gaudé est un jeune auteur intéressant et ici, c'est l'interprétation qui retient. Martial Jacques qui incarne tous les hommes du chemin et Myriam Boyer, acide et sifflante ou douce et vulnérable. Avec, en vidéo, en marionnettes, la présence terrible des enfants...
Théâtre du Rond-Point, salle Roland Topor, à 21 h du mardi au samedi, à 15 h 30 le dimanche. Jusqu'au 19 octobre (01.44.95.98.00). Durée : 1 h 15. Texte publié par Actes Sud-Papiers (7,5 ).
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