Ce vendredi 29 juin, le tribunal correctionnel de Tours a condamné une infirmière à un an de prison avec sursis pour avoir provoqué la mort d’un bébé de 18 mois en lui injectant une surdose de chimiothérapie.
Les faits remontent à mai 2006, à l’hôpital Clocheville de Tours. Alors âgée de 24 ans, l’infirmière débutante avait injecté 100 mg au lieu de 20 mg de médicament à cette enfant atteinte d’une leucémie particulièrement grave. En raison de cette surdose, l’enfant avait développé une insuffisance cardiaque sévère et était décédée quelques semaines plus tard. L’infirmière avait reconnu les faits.
Lors de l’audience du 14 juin, la procureure a souligné la faute de l’infirmière mais a aussi fait part de ses doutes quant à l’organisation du service hospitalier. Lors du drame, aucun médecin n’était présent pour superviser le protocole de soins.
Me Marc Morin, avocat de l’infirmière, s’est dit satisfait du jugement. « C’est une décision normale. L’infirmière n’a jamais contesté sa faute. J’estime néanmoins que l’hôpital n’aurait jamais dû laisser une jeune infirmière seule avec des produits aussi dangereux », a-t-il déclaré au correspondant local de l’AFP.
Le jugement n’a pas été assorti d’une interdiction d’exercer pour l’infirmière, qui a changé d’établissement.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature