Ils inventent au quotidien l’exercice de demain ! Ces 16 confrères dont 6 lauréats que les « Grands Prix du Généraliste » mettent en avant cette année sont une nouvelle fois la preuve que le changement ne vient pas toujours d’en haut. Nous présentons leurs projets dans ce numéro de rentrée. Une façon pour nous de montrer que cette nouvelle vague est prête à faire bouger les lignes de l’exercice. Comme il y a près d’un quart de siècle, lorsque le fondateur du Généraliste avait lancé ces trophées pour valoriser les initiatives des praticiens. Mais dans un contexte tout différent, puisqu’entre-temps, la médecine libérale a bougé, la société aussi, et la gestion de la santé s’est métamorphosée.
Dans ce XXIe siècle débutant, le projet santé de Marisol Touraine attendu ce mois-ci devrait accélérer encore les mutations du métier de médecin. Mais, sur le terrain, on n’a pas attendu le signal. Pour faire bouger les choses, l’âge ne fait pas grand-chose à l’affaire puisque les généralistes honorés ont de 24 à 73 ans ! Le genre non plus ; nul besoin de quota pour atteindre la parité cette année, trois hommes et trois femmes se partageant les trophées. L’histoire de Juliette Lesaint qui a eu le culot de choisir médecine générale en premier aux ECN, l’aventure de Virginie Desgrez qui, à trente ans, ose un projet de MSP dans une commune rurale de Savoie ou la reconquête de Belle-Île-en-mer par Stéphane Pinard sont autant de succes stories qui montrent que même la crise démographique n’est pas une fatalité. Signe des temps toujours : la croisade d’un Jean-Jacques Ormières contre le burn-out, l’action d’une Aude Humeau-Commin au secours des patients sans le sou ou le voyage d’Yves le Noc au centre de la Toile pour rendre plus interactive la FMC sont des témoignages qui en disent longs sur la capacité d’une profession à répondre aux défis du moment.
De ce cru 2014 (voir notre dossier), on retiendra d’ailleurs un fil rouge qui relie peu ou prou tous les projets primés cette année et qui – dans cette rentrée morose – sonne comme une renaissance. Tous montrent que, sans renoncer à ce qui fait l’essence d’un métier – soigner, guérir, soulager, voire éviter les maladies – on peut s’adapter à la nouvelle donne : pénurie, surmenage, déserts médicaux, révolution numérique… On n’arrête pas le progrès… Cette édition se clôt sur un clin d’œil à la marche de la discipline, mais aussi sur un appel : pourquoi pas vous ? Alors, si vous avez un projet un projet à partager, n’hésitez pas à vous inscrire pour l’édition 2015 !
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