DIX-SEPT ANS après la mort de Primo Levi - qui a été déporté à Auschwitz en 1944 et qui s'est suicidé en 1987 - ses questions initiées par la Shoah sont toujours d'une brûlante actualité : Pourquoi l'enfer des camps ? Pourquoi le Mal et non le Bien ? Pourquoi la répétition de l'Histoire ?
Après « Conversations et entretiens » et « le Métier des autres », cet ouvrage rassemble une cinquantaine de textes - articles, préfaces, conférences - rédigés entre 1955 et 1987, certains inédits, d'autres parus dans « La Stampa » et dans la presse turinoise où l'écrivain italien était critique littéraire. Il y montre que la racine du mal réside dans une asymétrie inséparable de la vie, les progrès de la science pouvant être utilisés à des fins destructives, la rationalité humaine contenant le germe qui peut engendrer la violence meurtrière. Qu'il accuse les négationniste ou les artistes utilisant la Shoah pour diffuser des sentiments morbides à bon compte, qu'il critique l'optimisme excessif de la science moderne ou qu'il traite de la fin des idéologies, on devine chez Primo Levi ce tourment en même temps que cette exigence : interroger, ne pas tolérer la banalisation du Mal, rester vigilant à toutes ses manifestations.
Une série de textes cours qui constituent une véritable autobiographie, à la fois scientifique, littéraire, politique et morale.
Editions Robert Laffont, 317 p., 21 euros
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