Marie, 25 ans, 1 673e, Rennes. Choix : médecine générale à Rennes.
J'y pensais depuis longtemps. Avec mon classement, j'ai hésité avec un poste de « spé-méd ». La pneumologie m'intéressait après un stage d'externat intéressant. J'avais envie de quitter Rennes où je vis depuis sept ans, mais je suis finalement restée car j'avais peur de ne pas m'intégrer dans le sud. Je voulais faire de la gériatrie, mais des personnes âgées, je vais en voir à la pelle. La remise en cause éventuelle de la liberté d'installation ne me fait pas peur bien que je ne me projette pas vraiment. Je ferai d'abord des remplacements et j'irai m'installer où ça me plaira, de préférence en milieu semi-rural. Je sais que j'aurai beaucoup de travail.
Abdelghami, 25 ans, 1 800e, Saint-Étienne. Choix : spécialité chirurgicale à Saint-Étienne.
Je reste à Saint-Étienne où j'ai des attaches familiales et sentimentales. Le CHU est bien et la ville me plaît. J'avais mon idée depuis la deuxième année, ça s'est confirmé avec mes stages. Ce qui m'intéresse dans cette spécialité, c'est le côté manuel et technique. Je ne sais pas encore vers quelle spécialité chirurgicale je vais me tourner. J'aimerais faire ORL, mais je ne sais pas si mon classement me permettra d'y avoir accès.
Guillaume, 24 ans, 1 608e, Montpellier. Choix : santé publique à Paris.
Je sais depuis trois ans que je veux faire cette spécialité. J'ai envie de prendre du recul, de faire de l'économie de la santé et pourquoi pas conserver une activité clinique comme faire de l'addictologie en tiers-temps, par exemple. Cette spécialité comporte une approche différente de la médecine. Je suis sûr que je m'épanouirai plus dans cette discipline que dans n'importe quelle autre.
Typhaine, 26 ans, 1 635e, Rouen. Choix : Spécialité médicale à Rouen.
Je veux devenir gastro-entérologue en cabinet de ville ou en clinique. C'est un exercice très vaste qui se rapproche de la médecine générale. J'ai effectué un stage au CHU de Rouen qui m'a beaucoup plu. La D4 passant, j'ai eu peur de ne pas arriver à avoir un classement suffisant et j'ai pensé à faire médecine générale, mais les ECN se sont finalement bien passées. Si cette spécialité ne me plaît pas, je pourrai toujours revenir vers la médecine générale. L'inverse aurait été difficile. Le choix a été dur. J'y ai réfléchi tout l'été. J'ai demandé des conseils et, finalement, un gastro-entérologue m'a convaincue. Il s'agit de mon propriétaire.
Stéphanie, 26 ans, 1 912e, de Nantes. Choix : spécialités médicales à Angers.
J'ai repassé les ECN pour décrocher une spécialité médicale. L'an dernier, j'avais terminé 4 020e et opté pour la médecine générale. Je veux faire de la gériatrie à l'hôpital et ce sera plus facile pour moi d'y parvenir avec cette spécialité. Mon choix a été facile. J'y pense depuis la fin de ma troisième année. J'aime le contact avec les anciens. Intellectuellement, cette spécialité est intéressante. Elle va me mettre aux prises avec toutes les pathologies, me permettra une prise en charge plus longue des patients et un bon suivi.
Aurélien, 24 ans, 1 589e, Reims. Choix : pédiatrie à Rennes.
Je n'ai jamais mis les pieds à Rennes, mais j'avais envie de bouger. Ce sera l'aventure. Je vais me rapprocher d'un copain qui a choisi spé-méd à Caen. J'ai opté pour la pédiatrie car j'adore les enfants. Mais j'exercerai peut-être mon droit au remords au bout d'un ou deux ans pour faire médecine générale avec une spécialisation en pédiatrie. Je me laisse une porte de sortie. Pour moi, aujourd'hui, ce n'était pas le choix d'une vie !
> PROPOS RECUEILLIS PAR CH. G.
La FHF fait sa pub
À l'occasion du choix de spécialité d'internat, la Fédération hospitalière de France (FHF) a édité un petit guide à destination des étudiants. Baptisée « Médecins, choisissez l'hôpital public, l'hôpital public compte sur vous », cette plaquette de 4 pages tente de séduire les internes en énumérant les avantages offerts par les établissements publics. Sont ainsi mis en avant le travail en équipe, «l'excellence de la pratique médicale», l'autonomie professionnelle ou encore la protection juridique offerte par l'hôpital «sans recourir à des primes d'assurances souvent onéreuses, comme cela est le cas en exercice libéral et en clinique, ni imposer des limites à certains actes médicaux...».
«À la différence des cliniques privées qui peuvent choisir leurs activités, l'hôpital doit répondre présent dans tous les cas, même les plus compliqués», indique le document. La plaquette de promotion vante encore le statut de praticien hospitalier qui «offre des modalités d'exercices diversifiées» : activité en libéral ou d'intérêt général à l'extérieur de l'établissement... Elle n'oublie pas d'ajouter que la carrière et la rémunération mensuelles des PH sont «attractives» – de 4 800 euros brut mensuels en début de carrière à 6 400 euros brut dix ans plus tard, selon les chiffres du Centre national de gestion (CNG). Cette initiative de la FHF intervient alors que la future loi Hôpital, patients, santé et territoires doit permettre aux établissements privés, sous certaines conditions, d'accueillir des internes en formation. Une perspective qui fait grincer quelques dents.
> CH.G.
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