En matière de vaccination antigrippale, plutôt que de se focaliser sur les patients de plus de 65 ans, ne faudrait-il pas mieux accentuer l’effort vis-à-vis des personnes ayant des facteurs de risque de grippe grave ? Lors de son congrès annuel, le CNGE a soulevé la question, chiffres à l’appui. Pour le collège, « les vaccins grippaux (trivalents inactivés) semblent dénués d’effets indésirables graves, mais leur efficacité est limitée ». Avec, selon 2 méta-analyses récentes, « une efficacité estimée à 15 % (IC95 = 9-22) sur les syndromes grippaux et à 73 % (IC95 = 54-84) sur les grippes confirmées, voire 59 % (IC95 = 51-67) avec des critères de définition plus stricts ». Par ailleurs, « les données d’efficacité chez les personnes âgées de plus de 65 ans manquent ou sont biaisées », tandis que chez les personnes ayant des facteurs de risque de grippe grave « même si la vaccination a une efficacité limitée, sa balance bénéfice/risque semble favorable ». Autant d’arguments qui ont conduit le CNGE à recommander une vaccination grippale ciblée en priorité sur les patients à risque de complications. D’autant que contrairement aux personnes de plus de 65 ans, ces sujets ne sont pas toujours connus de l’Assurance Maladie et ne reçoivent pas forcément leur invitation vaccinale.
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