Plusieurs communications orales concernent cette année « l’usage raisonné de l’antibiothérapie » en médecine générale. Si certaines – comme celle de E. Martin sur les peumopathies communautaires aigues – confirment les progrès qu’il reste à faire pour coller aux recommandations, d’autres sont plus encourageantes.
Ainsi, selon l’étude Druti présentée par L.Rossignol, « la diffusion de la résistance aux antibiotiques reste relativement faible en ville dans les infections urinaires (IU) communautaires vraies ». Avec, dans ce travail, seulement 2,8% d’E.Coli résistantes aux fluoroquinolones, 2,1 % aux C3G et 38% à l’amoxicilline. « Ces données guideront probablement la réactualisation des recommandations de prise en charge des IU prévue en 2014 », estime L. Rossignol.
Une autre étude s’est intéressée non plus aux résistances mais aux allergies aux antibiotiques. Partant du constat que l'allergie aux pénicillines (AP) est surestimée (seulement 10 à 20% des patients suspects d’AP le sont réellement), les auteurs – C-A. Khau et al. – ont évalué l’intérêt du bilan allergologique (BA) dans ce cadre. Pour cela, ils ont repris contact avec 396 patients (et leur généraliste) ayant consulté pour AP entre 2008 et 2009 mais dont le BA était négatif. Deux à quatre ans plus tard, 107 patients avaient repris de la pénicilline et 48 médecins en avaient represcrit. « Le BA semble donc fiable et autorise aux patients suspects d’AP des antibiotiques importants », indiquent les auteurs.
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