LES EXACERBATIONS de broncho-pneumopathie chronique obstructive (Bpco) constituent non seulement une cause importante de morbimortalité mais également un facteur d'altération de la qualité de vie des patients atteints.
Les objectifs thérapeutiques ne doivent pas se limiter aux résultats à court terme, mais prendre en compte les éventuels bénéfices à long terme : réduction du nombre des poussées, amélioration de la qualité de vie, insiste Meyer Balter (université de Toronto, Canada). A côté de la composante infectieuse, le rôle de l'inflammation dans la survenue de ces exacerbations, et ses probables conséquences délétères en termes de mortalité cardio-vasculaire, est en effet aujourd'hui reconnu. Une éradication bactérienne précoce est ainsi susceptible de réduire les phénomènes inflammatoires et de retarder la survenue de la prochaine exacerbation.
L'étude MOSAIC I a comparé sur plus de 1 900 patients souffrant de Bpco et suivis pendant douze mois un traitement par une fluoroquinolone pendant cinq jours à un traitement standard prescrit pendant sept jours. Le taux de guérison clinique est plus élevé sous moxifloxacine (70,9 % vs 62,8 %), tout comme le taux d'éradication bactérienne (91,5 % vs 81 %). Le recours à une deuxième antibiothérapie est moins : 7,6 % vs 14,1 %. L'intervalle entre les poussées est prolongé chez les sujets sous moxifloxacine : 132,8 jours vs 118 jours. La tolérance est comparable dans les deux groupes thérapeutiques. Ces bénéfices à long terme, d'autant plus nets que les sujets sont plus à risque, ont été confirmés dans l'étude MOSAIC II : allongement de l'intervalle entre deux poussées et moindre recours ultérieur à une antibiothérapie.
L'étude Pulse est la troisième étape de ce programme clinique : cet essai va évaluer l'impact d'un traitement par moxifloxacine administrée pendant cinq jours tous les deux mois sur la fréquence des poussées de Bpco, le statut inflammatoire et bactérien au niveau pulmonaire et sur la qualité de vie.
Pneumonie du sujet âgé.
La moxifloxacine a par ailleurs été évaluée versus une autre fluoroquinolone dans l'étude Caprie (Anzueto A. et coll., « Clinical Infectious Diseases », sous presse), ayant inclus 394 patients âgés de plus de 65 ans hospitalisés pour une pneumonie communautaire. Une amélioration clinique à J3-J5 est significativement plus fréquemment rapportée sous moxifloxacine. Le taux de guérison clinique est de plus de 90 % sous moxifloxacine, non statistiquement différent de celui observé dans l'autre bras thérapeutique. Le taux d'effets indésirables est comparable avec les deux traitements.
D'après les communications lors d'un symposium organisé par Bayer Healthcare dans le cadre du 15e Congrès de l'European Respiratory Society.
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