Pour rouler autrement

SCRAMBLER, se traduit de l'anglais par brouilleur. Et pour brouiller les données, la Voxan s'y entend. Elle ressemble à un roadster. Installé au guidon, on se croit par moments sur une moto de dirt track. Au pilotage, on se la joue supermotard. A l'oreille, on pense twin italien. Avec ce mélange détonant, le constructeur français a réussi une machine pleine de charme, facile, joueuse. Agréable à l'œil, de surcroît.
Très vite, en roulant, il apparaît que le Scrambler s'exprime au mieux en ville. Maniable, il se faufile sans peine. S'extrait des difficultés d'un tour de poignet droit grâce à son couple et s'arrache ensuite dans un vrombissement des plus agréables. En ville, il faut aussi parfois s'arrêter net. Pas de problème, les pinces mordent bien les disques, tandis que la fourche plonge alors un peu trop. Une mollesse qui n'existe pas à l'arrière, où la Voxan se montre plutôt raide et sautillante.
Sorti des encombrements, sur route, l'absence de protection, le buste droit, les pneus mixtes limitent les chevauchées à des allures raisonnables. Avec le Scrambler, le plaisir vient davantage du caractère moteur que des performances.
Même si on peut regretter la finition un peu légère ou l'absence de rangement, cette Voxan sait se rendre attachante. Elle permet de rouler autrement et offre du bonheur à tous les régimes de son twin.