CE SONT des comédies écrites par de jeunes écrivains d’aujourd’hui et pensées seulement pour vous divertir. Elles répondent avec efficacité à notre besoin de rire, de partager des fous rires, de bonnes soirées sans complication. L’une se donne à Édouard VII-Sacha Guitry et a séduit Patrick Bruel, dont on n’oublie pas qu’il débuta sur les planches dans les années 1980 et en se faisant remarquer par les critiques les plus éminents.
« Le Prénom », composé par deux scénaristes qui ont du métier, repose sur un double mécanisme simple : le personnage principal, un garçon qui a réussi dans l’immobilier, aime le mensonge. C’est un joueur. D’une remarque anodine d’apparence mais dont il sait très bien qu’elle va déclencher des tempêtes, vont naître des quiproquos, des fausses analyses et chacun va se sentir contraint de balancer « sa » vérité. Petits crimes entre amis, petites lessives en famille. Bruel est excellent, léger, faussement désinvolte. On dîne chez sa sœur, prof de collège, interprétée par l’épatante Valérie Benguigui, qui est une comédienne très intelligente. Elle est mariée à un universitaire ombrageux que joue Jean-Michel Dupuis. Leur ami, à vif, est musicien. Guillaume de Tonquédec est parfait. La jeune femme du personnage que joue Bruel va avoir un enfant. Cela ne l’empêche pas de beaucoup travailler. C’est la charmante Judith El Zein. Ce groupe est harmonieux. On y croit. Bernard Murat impose un mouvement très rapide et dirige avec fermeté tout en respectant les personnalités. On rit ! On rit beaucoup, tout le temps.
Coups de théâtre.
Exactement comme dans « le Technicien », d’Éric Assous, dominé par la personnalité extravagante et puissante de Maaike Jansen, une interprète aussi libre qu’une Jacqueline Maillan, en plus sexy. Éditrice, elle domine un petit monde que vient troubler un jour un son ex-mari, un type hâbleur et passionné par l’argent qui, prétend-il a tout perdu. Il la supplie de lui trouver un petit boulot. Il devient « technicien » (de surface) : homme de ménage. C’est Roland Giraud qui incarne avec virtuosité ce personnage. Son entrée dans la maison d’édition va tout clarifier des rapports parfois troubles entre les protagonistes.
N’en disons pas plus, car, en maître ès comédies, Éric Assous ménage des coups de théâtre en cascade et Jean-Luc Moreau excelle dans ce style de mise en scène. Il faut se laisser porter, accepter toutes les invraisemblances, les accumulations de situations de crise ! Louons l’entourage du couple Jansen-Giraud, excellentissime. Patrick Guillemin, Elisa Servier, Zoé Bruneau, Jean Franco, Jean-Yves Roan, et, très jeune et vraie révélation, Arthur Fenwick. On rit sans cesse !
« Le Prénom », Édouard VII-Sacha Guitry (tél. 01.47.42.59.92), à 21 heures du mardi au samedi, en matinée samedi à 17 h 30, dimanche 15 h 30; durée 1 h 30. « Le Technicien », Palais-Royal (tél. 01.42.97.40.00), à 20 h 30 du mardi au vendredi, 17 heures et 21 heures samedi, 15 h 30 dimanche ; durée 1 h 30.
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