LE SYNDROME du tunnel tarsien correspond à la compression du nerf tibial postérieur et de ses branches.
Les manifestations principales sont des paresthésies, parfois douloureuses, et des hypoesthésies de la plante du pied. Elles apparaissent aussi bien au repos (nocturnes) qu’à l’activité (station debout ou activité sportive).
On retrouve des sensations d’engourdissement, de picotement, de brûlure. La moitié antérieure de la plante du pied est toujours concernée, le talon, plus rarement. Des irradiations ascendantes vers la face interne de la jambe et du mollet sont possibles.
A l’examen clinique, on recherche un signe de Tinnel : la pression ou la percussion de la région du tunnel tarsien réveille douleur et paresthésies en aval. La douleur est retrouvée lors de la dorsiflexion du pied pendant une dizaine de secondes.
Les signes moteurs sont tardifs : atrophie des muscles interosseux.
Le seul examen qui fait la preuve. L’électromyogramme est le seul examen qui fait la preuve d’une compression nerveuse et qui en apprécie le niveau. On note une diminution de la vitesse de conduction, une augmentation de la latence distale comparativement au côté opposé. On recherche une polyneuropathie.
L’échographie, les radiographies et, éventuellement, seulement l’IRM (intéressante pour les suites de traumatismes et les tumeurs) permettront d’avancer dans le diagnostic étiologique.
Il existe cinq grands ordres de causes : les anomalies du contenu du canal tarsien (rupture d’un fléchisseur, ostéochondromatose, état variqueux…) ; les anomalies des parois du tunnel tarsien (séquelles post-traumatiques, synostose talocalcanéenne, hypertrophie du sustentaculum tali…) ; les pathologies tumorales (kyste synovial, névrome intrafasciculaire) ; les troubles statiques du pied (pied plat valgus) ; des causes plus générales (diabète, polyarthrite rhumatoïde).
Le traitement est médical dans un premier temps, avec la mise au repos sportif, assortie parfois d’une immobilisation par résine pendant huit à quinze jours.
On associe de la vitamine B, des anti-inflammatoires. Une correction d’un trouble statique par semelle orthopédique, voire l’infiltration de cortoicoïdes. En l’absence de compression extrinsèque, le traitement est conservateur.
Parfois, une sanction chirurgicale est nécessaire : neurolyse avec résection du Flexor retinaculum, ou exérèse d’un agent compressif.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature