Les électeurs zurichois sont appelés dimanche aux urnes pour décider si l'aide au suicide doit continuer à être accordée à des non-résidents, alors que ces dernières années de nombreux étrangers gravement malades sont venus mettre fin à leur vie dans le canton. L'initiative populaire contre le "tourisme de la mort", lancée par les partis conservateurs de l'Union démocratique fédérale (UDF) et du Parti évangélique (PEV), veut imposer une obligation de résidence d'au moins un an dans le canton de Zurich aux personnes étrangères voulant bénéficier de l'aide au suicide. La réglementation en vigueur dans la Confédération autorise l'assistance au suicide de façon passive, en procurant par exemple les médicaments permettant à une personne de mettre fin à ses jours. L'assistance active - aider une personne à prendre un produit ou le lui administrer - est en revanche interdite.
L'association helvétique Dignitas est devenue célèbre ces dix dernières années en proposant à plus de 1.000 étrangers, principalement des personnes en phase terminale d'une maladie, de profiter d'une législation suisse autorisant l'aide au suicide sous certaines conditions. Selon les chiffres fournis par Dignitas, cette dernière avait accompagné, à la fin 2010 1.138 personnes, dont 592 en provenance d'Allemagne, 102 de France, 118 de Suisse, 19 d'Italie, 18 des Etats-Unis et 16 d'Espagne.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature