Craignant que sa spécialité ne soit piégée par le futur règlement conventionnel minimal (RCM), l'Union collégiale des chirurgiens et spécialistes français (UCCSF) a repris contact avec la Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM).
Lors d'une première réunion, organisée mardi, la CNAM et l'UCCSF affirment avoir « exploré ensemble les voies possibles pour concrétiser [parmi les propositions des caisses avant la rupture des négociations conventionnelles, NDLR] celles des propositions qui concernent les chirurgiens, dans le cadre de la loi du 6 mars 2002, afin d'être en mesure de proposer des modalités de revalorisation à ces professionnels, notamment sous la forme de contrats de bonne pratique et de contrats de santé publique ».
Ce faisant, l'UCCSF se démarque à la fois de l'Alliance à laquelle elle appartient et des autres centrales syndicales de médecins spécialistes, qui ont rompu tout lien avec l'assurance-maladie et misent désormais sur le RCM du ministre de la Santé pour revaloriser les honoraires médicaux.
Le Dr Jean-Gabriel Brun, président de l'UCCSF, doute qu'il puisse obtenir une convention spécifique pour les 4 000 chirurgiens libéraux permettant une revalorisation de 10 % de leur lettre clé KCC et une prise en charge partielle de leur prime d'assurance, avant l'entrée en vigueur de la classification commune des actes médicaux techniques au 1er janvier 2004. D'une part, les organisations syndicales habilitées à signer un tel texte prônent toujours l'idée d'une convention unique. D'autre part, « il n'est pas dit que le ministre avalise notre démarche », fait remarquer le Dr Brun.
Toutefois, le président de l'UCCSF compte « obtenir la même enveloppe pour les chirurgiens - soit un peu moins de 50 millions d'euros - sous une autre forme », à travers des forfaits prévus par des contrats de pratique professionnelle (CPP) ou de santé publique (CSP). Ces derniers seraient élaborés par l'UCCSF et la CNAM avant d'être « proposés individuellement à chaque praticien ». Le Dr Brun négocie aussi la concrétisation de mesures de nomenclature attendues (traitements chirurgicaux de l'endoprothèse aortique et de l'obésité morbide), ainsi que la prise en charge de l'acte de consultant (C2 à 40 euros) pour les consultations des chirurgiens la veille d'une opération.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature