La gamme 4F se caractérise par un point de ponction de faible diamètre, de 4 French, c’est-à-dire de 4 x 0,33 mm, soit 1,32 mm, ce qui autorise une chirurgie artérielle mini-invasive des membres inférieurs et ainsi le développement de l’ambulatoire pour ces patients atteints d’artériopathie oblitérante des membres inférieurs. Le diabète, le tabac, la vie sédentaire et/ou le tabac sont les principaux facteurs de risque de cette maladie qui touche 15 à 20 % des plus de 70 ans en France. L’intervention permettrait en particulier d’éviter la moitié des amputations liées aux complications d’un diabète.
« Si le patient est effectivement éligible à cette chirurgie mini-invasive (autonome ou entouré, proche du lieu de soins, structure adaptée, etc.), les suites opératoires, qu’il s’agisse d’une cure d’anévrysme de l’aorte abdominale ou d’artériopathie des membres inférieurs, sont beaucoup plus simples », plaide le Pr Jean-Pierre Becquemin, chef de service chirurgie vasculaire et endocrinienne à l’Hôpital Henri Mondor (Créteil).
« Grâce à ce matériel moins invasif, des artères même très distales, sous-poplitées (le tiers des angioplasties), de 1,4 à 4,0 mm de diamètre, et calcifiées deviennent accessibles », souligne le Dr Jean Sabatier, chirurgien vasculaire à la Clinique de l’Europe (Rouen).
Artères fémorales superficielles
L’efficacité et la sécurité des dispositifs 4F sur des artères fémorales superficielles ont été validées par l’étude 4EVER, multicentrique européenne et prospective. « Le taux de succès technique des traitements endo-vasculaires avec le matériel 4F (réalisables dans la majorité des cas) est équivalent, décrit le Dr Sabatier, à celui des dispositifs plus volumineux (6F) sur tous les critères, perméabilité primaire et taux d’absence de revascularisation de la lésion cible, avec moins de complications (vs 6F toujours). »
Biotronik propose une gamme complète 4F, introducteurs, stents, etc., qui permet une réduction du point de ponction et ainsi des hématomes, et ce, quelle que soit la longueur des lésions. Le chirurgien et son patient font aussi l’économie d’un système de fermeture percutanée. « Au-delà de l’expérience des centres précurseurs toutefois, relève le Dr Sabatier, il nous faut établir des recommandations pour que l’ambulatoire puisse se développer dans de bonnes conditions. »
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