Pour certains, la peur cède le pas à la colère

Publié le 09/03/2013

Jean-Jacques Tourette, généraliste, en a fait l’expérience et… des statistiques : « Diane 35 : 5% inquiètes, 9% en colère. »

Gynécologue, Monique Salomon nous dit : « La suppression de Diane 35 a suscité la colère des patientes qui en bénéficiaient. » Elle tempère : « La sérénité persiste chez celles qui prennent des oestroprogestatifs, y compris 3G et elles sont nombreuses, avec une parfaite connaissance des risques cadio-vasculaires puisque nous cherchons les facteurs de risque associé avant toute prescription. »

Marion Nadaud s’est même trouvé la cible de la mauvaise humeur d’une patiente : « Je suis dermatologue, nous dit-elle. Une patiente acnéique, voyant son traitement par Diane 35 substitué par une pilule de 2e génération par son gynécologue, m’a appelée, furieuse, pour que je lui represcrive la Diane 35 "qui lui réussit si bien"… On marche sur la tête. »

Généraliste, Dominique Bernard mesure lui aussi cette tension : « Les patient(e)s affichent tous leur incompréhension, voire hostilité à l’égard de décisions paradoxales super-médiatisées qui viennent d’en « haut », alors que des dizaines d’années se sont écoulées sans problème apparent. Leur seul interlocuteur est leur médecin en qui ils accordent toute confiance pour donner suite opportune à ce faux problème. »


Source : lequotidiendumedecin.fr