En plus des soins et des divers papiers directement rattachés, en plus de la formation, en plus de la permanence des soins… voici à quoi s’occupent les médecins généralistes ! Et après ça, on s’étonne que les jeunes ne s’installent pas ! Ils ont raison.
[Résumé de l’affaire : à la mi-février, l’auteur de ce courrier reçoit, du chef de région de sa caisse d’assurance-santé, le courrier suivant dont l’objet est un « dernier rappel » pour « récupération de prestation » :]
Madame, Monsieur,
Suite à notre courrier du 11/09/2013, notre rappel du 16/12/2013, puis une mise en demeure du 15/01/2014, nous sommes obligés de constater que vous n’avez toujours pas régularisé votre situation concernant le dossier cité en référence et vous restez redevable de la somme de 0,63 euro selon la situation suivante :
- Dette initiale : 40,00
- Montant récupéré à ce jour : 39,37
- Solde indu à nous reverser : 0,63
En conséquence, nous vous avisons que nous allons, sous quinze jours, comme précisé lors de notre rappel du 15/01/2014, saisir le Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale, seul habilité, désormais, à statuer sur ce litige.
Bien évidemment, un règlement de votre part avant ce dernier délai vous permettrait d’éviter la procédure devant le tribunal.
Nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de nos sentiments distingués.
[Réponse du berger à la bergère :]
Monsieur,
Suite à vos divers (4) courriers (dont le dernier en date du 14/02/2014), je vous rappelle la teneur de mon courrier expliquant le montant de mon chèque.
Après vérification, il apparaissait que le trop versé était une erreur de vos services. Ne me sentant absolument pas concerné par cette erreur, je vous ai donc renvoyé un chèque de 40 euros moins les frais de timbre (puisqu’il n’y avait et qu’il n’y a toujours pas d’enveloppe pour la réponse).
Il est donc vraisemblable que votre bilan 2013 soit entaché d’une erreur de 0,63 euro. Pour y remédier, je vous propose plusieurs solutions. La première, la plus simple, la plus rapide et la moins onéreuse mais peut-être la plus difficile à mettre en place : faire payer le salarié fautif. Pour vous éviter d’en arriver à cette extrémité, veuillez donc trouver ci-joint un CB de 0,63 euro !
Je vais donc étudier avec mon conseil les diverses possibilités pour récupérer 0,63 euro x 2 de frais de timbres, sans compter le temps perdu pour régler ces bêtises (pour ne pas dire c…).
Je vous prie de croire en mes salutations les plus hilarantes (et néanmoins agacées).
La santé, une priorité ?
Le 31 mars notre président de la République, François Hollande, déclare, à la télévision, « la Santé » comme une priorité.
Le 2 avril le Premier ministre qu’il a nommé, Manuel Valls, compose un gouvernement excluant un ministère de la Santé !
L’indignation du Conseil de l’Ordre des Médecins et des syndicats médicaux, contraint le nouveau gouvernement à envisager de nommer un secrétaire d’État à la Santé pour calmer les médecins.
Le 9 avril 2014, le gouvernement profite de la nomination des secrétaires d’État, pour attribuer à Marisol Touraine, ministre des Affaires Sociales, le ministère de la Santé.
Pour narguer les médecins ? Sachant que 78 % des professionnels de santé jugent son bilan négatif, en tant que ministre de la Santé dans l’ancien gouvernement (40 % négatif et 38 % très négatif selon le sondage « Jim Médecin » du 31 mars au 6 avril).
Il est vrai que pour mettre les médecins aux pas, aux ordres des économistes, imposer le tiers payant obligatoire contre l’avis de la majorité des médecins, imposer 10 milliards d’économie sur l’assurance-maladie et 11 milliards d’économie sur les autres branches de la Sécurité sociale, il ne faut pas nommer un ministre qui prend en considération le point de vue des médecins, mais plutôt un ministre qui se plie aux directives de Bruxelles et qui sait promettre à bon escient des Légions d’Honneur.
Médecins de proximité, aidez mieux vos patients fonctionnaires…
Il apparaît que de nombreux médecins, généralistes ou spécialistes, notamment ceux qui exercent en médecine de ville, ignorent tout des règles applicables aux congés de maladie des fonctionnaires.
Il s’en suit des erreurs, un mauvais suivi, des incompréhensions, une incapacité à aider utilement leurs patients fonctionnaires atteints de maladie.
Pourtant ces règles, pour la plupart issues du décret du 14 mars 1986 sur le régime des congés de maladie des fonctionnaires, ont fait l’objet de vulgarisation pour être rendues plus accessibles, notamment sur Internet.
Qu’il s’agisse du site gouvernemental servicepublic.fr ou du portail du ministère de la Fonction Publique, de nombreuses ressources sont disponibles, qui expliquent ce que sont et à quel régime obéissent :
- le congé ordinaire de maladie,
- le congé de longue maladie,
- le congé de longue durée,
- le temps partiel thérapeutique,
- la disponibilité d’office pour raisons de santé,
- le reclassement,
- la retraite pour invalidité,
- l’accident de service et la maladie professionnelle,
- le fonctionnement des organes du médical dans la fonction publique : médecins agréés, comités médicaux et commissions de réforme,
- ...
Il apparaît nécessaire de donner les informations relatives à ces ressources, tant est énorme la carence des médecins à ce sujet.
La situation est meilleure s’agissant des praticiens hospitaliers dans les hôpitaux publics, sans doute ont-ils reçu une formation car ils savent dans la plupart des cas ce qu’est un CLM, un CLD, comment il se demande, se prolonge, etc.
Pour autant, tous les fonctionnaires malades ne vont pas consulter des médecins en hôpital, le médecin de proximité doit lui aussi disposer des informations sur ces sujets, ce d’autant que les ressources sont aujourd’hui accessibles facilement, il suffit d’une connexion internet.
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