La mobilisation en faveur des soins primaires orchestrée jeudi par MG France et huit organisations représentatives de la médecine générale, juste avant la présentation de la stratégie nationale de santé, lundi prochain, irritent deux centrales syndicales.
Dans un communiqué cinglant, la CSMF juge qu’« en regroupant autour de lui tous ses satellites », MG France « veut s’imposer comme le porte-parole unique des médecins généralistes ».
« Non, tous les médecins généralistes ne rêvent pas d’une médecine à l’anglaise, ni de la capitation, et encore moins d’un système étatisé où ils enverraient leurs patients à l’hôpital pour y consulter un spécialiste », argumente le syndicat.
Piquée au vif, la Confédération rappelle qu’« il serait possible de citer bien des exemples où la CSMF est en pointe, comme la CCAM clinique, et où MG France fait du rétropédalage »
Favoritisme
Même agacement chez les internes de l’ISNI, qui disent concevoir « la médecine générale comme une spécialité à part entière, qui a le droit à une représentation de droit commun et non pas un amoncellement de structures corporatistes et filiéristes ».
Entre autres échanges d’amabilités, le syndicat étudiant juge que « les départements de médecine générale ne doivent pas être un État dans l’État ».
Enfin, la nomination des universitaires en médecine générale doit correspondre, insiste l’ISNI, « aux mêmes critères que pour toutes les autres spécialités, sans favoritisme ni discrimination ».
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