Porsche Cayenne : servez salé-poivré

Publié le 28/04/2003

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AUTO

La marque allemande, qui a construit son image autour du thème de la sportivité, n'avait d'autre solution que de jouer la carte puissance. Mission dont elle s'est acquittée en installant sous le capot de son nouveau-né un « kolossal « V8, 4,5 l, biturbo, doté d'un couple de 620 Nm dès 2 250 tours.

Elle a saupoudré le tout d'une suspension active (confort, normal ou sport), variable de 116 cmm, adaptable manuellement ou automatiquement, greffé un blocage permanent du différentiel central (100 %) et arrière (option disponible à la fin de l'année).
Et pour faire bonne mesure, elle a remis au goût du jour le bon vieux système des phares directionnels qui équipaient jadis les DS.
Ces phares bi-xénon disposent d'un contrôle dynamique du faisceau en virage. Leur intensité varie selon l'angle de braquage et la vitesse du véhicule. Les feux de croisement supplémentaires éclairent sous un angle de 35 degrés.
Une boîte Tiptronic 6 rapports complète le dispositif. Très efficace en mode séquentiel, elle n'est toutefois pas très « pêchue » en mode automatique.
Nonobstant ce petit défaut, le Cayenne ne prête guère le flanc à la critique. Les « Porschistes », assez conservateurs (le Boxster a mis un certain temps à s'imposer), ne seront pas dépaysés. Tradition oblige, le boîtier de la clé de contact reste implanté à gauche du volant.
Conçu en collaboration avec Volkswagen - la plate-forme et les trains roulants sont identiques à ceux du Touareg » - le Cayenne n'est curieusement pas aussi fragile que son parent badgé Volkswagen. La mixité du Cayenne a d'ailleurs valeur d'anecdote.
Si elle a surpris certains observateurs peu avertis de la chose automobile, l'arrivée de Porsche dans l'univers du 4 x 4 est légitimée par une antériorité qui remonte à 1900 (Lohner Porsche).
Pour ceux qui l'auraient oublié, 70 % des 911 commercialisées sont équipées d'une transmission intégrale. Mais la vraie raison qui a incité Porsche à s'attaquer au créneau du loisir est liée à la volonté de ne pas laisser le champ libre à Mercedes, BMW, Volvo et Land Rover.
Porsche repart au combat avec de solides atouts mais hélas sans diesel. Ce qui peut apparaître comme une hérésie dans le contexte français. Intégrer le V10 TDi du Touareg aurait pu être une solution. La marque allemande l'a écartée.
Partant du principe qu'il ne faut jamais dire jamais, toutes les hypothèses sont en fait envisageables. Mais dans l'immédiat, le diesel n'est pas d'actualité.

Le Cayenne en bref

- Longueur : 4,782 m (turbo : 4,786 m).
- Largeur : 1,699 m.
- Hauteur : 1,928 m.
- Empattement : 2,855 m.
- Volume du coffre : 540 l (1 770 l, banquette arrière rabattue).
- Capacité réservoir : 100 l.
- Poids à vide : de 2 225 à 2 355 kg.
- Freinage : 4 disques ventilés, ABS.
- Suspension : à roues indépendants, double triangulation (avant), multibras, à roues indépendantes (arrière).
- Boîte de vitesses : mécanique 5 (de série, fin 2003 sur Cayenne S), tiptronic S (option sur Cayenne S, série sur Cayenne Turbo).
- Pneumatiques : 255/55 R18.
- Garde au sol : 217 mm (normal), 243 o 273 mm (tout terrain), 170 o 190 mm (niveau bas), seuil de chargement : 157 mm.
- Hauteur de gué maxi : 500 mm.
- Motorisations, performances, consommation moyenne :
Cayenne S : V8, 4, 511 cm3, 340 cv (27) à 6 000 t.m., couple : 420 Nm entre 2 500 et 5 500 t.m., 0 à 100 : 7 sec. (b.m.), 7,2 sec. (Tiptronic S), 244 et 242 km/h, 14,9 l avec boîte tiptronic.
Cayenne turbo : même motorisation, 450 cv (38) à 6 000 t.m., couple : 620 Nm entre 2 250 et 4 750 t.m., 0 à 100 : 5,6 sec., 266 km/h, 15,7 l.
PRIX
Cayenne S : 63 050 euros.
Cayenne turbo : 103 910 euros.
POUR
Finition soignée, habitabilité, motorisations puissantes et souples, comportement routier.
CONTRE
Prix prohibitifs, boîte tiptronic, suspension pneumatique en option sur Cayenne S, climatisation quatre zones, option sur Cayenne turbo.