Pollution de l'air : grandes manoeuvres dans les Bouches-du-Rhône

Publié le 13/06/2001
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C APTEURS au sol, avions et ballons-sonde sont mobilisés jusqu'au 16 juillet sur un domaine de 20 000 km2 centré sur les Bouches-du-Rhône pour mesurer les concentrations de pollution de l'air. Les trois réseaux de surveillance Airmaraix, Airfobep et Qualitair, réunis en comité de coordination régional animé par la direction régionale de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement (DRIRE), mettent ainsi leurs compétences et des moyens renforcés à la disposition des scientifiques.

Les partenaires de ce projet sont nombreux, parmi lesquels Météo France, l'Institut national de l'environnement et des risques industriels, le CNRS, l'INRA, EDF, le Centre national d'études spatiales et de nombreux autres instituts scientifiques, ainsi que des écoles d'ingénieurs et des universités de France, de Suisse, d'Allemagne, des Etats-Unis et du Canada. Plusieurs d'entre eux participent au financement de l'opération, avec les pouvoirs publics.
L'objectif de cette campagne appelée Escompte (Expérience sur site pour contraindre les modèles de pollution atmosphérique et de transport d'émission) est de mieux comprendre les phénomènes de pollution photochimique. On sait en effet que les pics d'ozone en Provence-Alpes - Côte d'Azur sont des phénomènes très répétitifs en été, quand la qualité de l'air est jugée médiocre, voire mauvaise, un jour sur deux. Quinze pics d'ozone par an déclenchent des procédures de recommandations (réduction de la vitesse des véhicules, limitation des arrêts de redémarrage des établissements industriels de la pétrochimie) et cent sept jours dépassent les normes de l'OMS (110 microgrammes par mètre cube). Les résultats de l'étude actuelle devraient permettre de faire la part entre la pollution due à la circulation routière et celle liée aux industrie, de mieux appréhender les phénomènes de transports de la pollution d'un lieu à l'autre, et de mieux prévoir les pics de pollution, avec un recul de plusieurs jours. Le moyen de mieux orienter les décisions des acteurs régionaux, réseaux de surveillance et décideurs institutionnels et politiques.

De notre correspondante Françoise CORDIER

Source : lequotidiendumedecin.fr: 6936