Le Conseil de Paris risque d'être agité aujourd'hui. Le maire de la capitale, Bertrand Delanoë, présente, entre autres, un programme pour les personnes âgées que l'opposition municipale conteste fortement.
Il y a, à Paris, 417 091 personnes de plus de 60 ans. La politique lancée par le maire PS met l'accent sur l'hébergement et le rôle dans la cité. Il est ainsi prévu la création, à partir des points d'information Emeraude, de centres locaux d'information et de coordination (CLIC) à la mission élargie à tous les aspects de la vie des seniors. Une antenne Allô-Maltraitance doit être créée au cours du présent semestre. Pour soutenir le « dynamisme » des plus de 60 ans, sachant qu'en France plus de 40 % des bénévoles sont retraités, les arrondissements seront encouragés à se doter d'un conseil des anciens, à l'image de ceux mis en place dans le 11e et le 19e arrondissements ; un conseil parisien pourrait même être envisagé.
Le maire veut aussi favoriser le maintien à domicile, en développant les centres d'accueil de jour et d'hébergement temporaire. Il faut rompre avec une orientation qui « contraint les personnes âgées dépendantes et socialement démunies à quitter leur ville et leur quartier », dit la municipalité, qui, pour privilégier l'accueil intra muros, réalisera notamment une résidence de 100 places sur le site de l'ancien hôpital Hérold (19e).
C'est très insuffisant pour l'opposition municipale, qui dénonce les « points noirs » de la politique menée. Au cours d'un point de presse des élus de l'opposition, le Pr Françoise Forette (RPR), directeur de la Fondation nationale de gérontologie, a ainsi estimé que le maintien à domicile des personnes de plus de 75 ans est moins bien assuré à Paris que dans le reste de la France et souligné que la capitale compte le plus faible taux de maisons de retraite. Autre problème : « peu d'efforts » sont faits, selon elle, à Paris pour prévenir les maladies telle l'Alzheimer. Sans compter l'application « catastrophique » des 35 heures dans les hôpitaux : « Avec 10 % de personnels en moins, il est impossible d'établir les plannings », affirme le Pr Forette.
Dans un autre domaine, les élus de l'opposition ont critiqué la méthode de Bertrand Delanoë pour tenter de faire passer sa réforme des rythmes scolaires, qualifiée « d'échec patent et retentissant » par Jean-Pierre Lecoq, patron de la fédération RPR de Paris.
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