CLASSIQUE
Par Olivier Brunel
C E n'est pas avec la « Cendrillon 2000 » annoncée que Charles Jude aura présenté pour la première fois dans la capitale le Ballet du Grand-Théâtre de Bordeaux. Le danseur étoile de l'Opéra de Paris, actuellement directeur artistique de la compagnie bordelaise, n'aura pu mener ce projet à bout et a montré à la place sa délicieuse chorégraphie réalisée en 1999 de « Coppélia » d'Arthur Saint-Léon et Léo Delibes.
Nourrie de l'imagerie nord américaine de son enfance au Vietnam l'action passe de l'Allemagne romantique à la New York des années cinquante dans de formidables décors de Giulio Achilli. Franz et Swanilda devenus Fonzy et Swanie sont l'un marine, l'autre girl dans la pure veine des musicals de Broadway. Coppélius dansé par Jude lui-même campe un mafioso à la gestuelle contemporaine. L'acte de l'atelier, un grand loft truffé d'automates, est un chef d'uvre de mise en scène, Jude s'y montrant bon disciple de Noureev aidé pour le caractère magique par les conseils de Gérard Majax. C'est donc un Coppélius plus magicien que savant fou qu'il danse avec une étonnante fraîcheur.
Les deux jeunes premiers, Emmanuelle Grizot et Éric Frédéric ont une habileté confondante à mêler rigueur du ballet classique et fantaisie imposée par l'option choisie.
Le corps de ballet, une quarantaine de danseurs, brille par sa virtuosité d'autant que Jude y ajoutant le troisième tableau toujours coupé, a rétabli toute la partition de Delibes.
Thomas Rösner a mis en valeur l'Orchestre national de Bordeaux-Aquitaine. Une soirée qui donne envie de reprendre le chemin du Grand-Théâtre de Bordeaux auquel son directeur Thierry Fouquet a permis en à peine quatre ans de travail d'accéder au statut d'opéra national.
Châtelet (01.40.28.28.40).
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