Lorsque les patients ont bien répondu au HAART, avec une restitution durable des CD4 supérieurs à 200/mm3 et une virémie qui demeure faible, il est possible d'arrêter en toute sécurité la prophylaxie contre la pneumonie à Pneumocystis carinii. A une condition toutefois : une surveillance attentive des CD4, la prophylaxie devant être réintroduite si leur taux descend au-dessous de 200/mm3. Deux études européennes ont confirmé cette possibilité, préconisée par les autorités sanitaires depuis 1999. Lopez et coll. (Espagne) ont observé 474 patients recevant une telle prophylaxie primaire et 113 patients une prévention secondaire, arrêtées car les CD4 étaient supérieurs à 200/mm3 depuis au moins trois mois et la charge virale était inférieure à 5 000 copies/ml. Aucune pneumocystose n'est survenue au terme de dix-neuf mois de suivi sans prophylaxie. Ledergerber et coll. se sont intéressés, quant à eux, à l'arrêt de la prophylaxie secondaire chez huit cohortes européennes. Aucune pneumocystose n'a été observée pendant un suivi de treize mois en moyenne. Cependant, la prophylaxie doit être poursuivie ou reprise si le patient présente une candidose orale, un amaigrissement, s'il reçoit une chimiothérapie cytotoxique ou une corticothérapie au long cours.
« The New England Journal of Medicine », 18 janvier 2001, pp. 159, 168 et 222.
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