L'intégration des études médicales au LMD
La commission pédagogique nationale des études médicales (CPNEM) présidée par Patrice Deteix doit rendre son rapport sur l'intégration des études médicales et de pharmacie en février. «Avec les pharmaciens, les odontologistes et les sages-femmes, la commission a préparé de grandes orientations pédagogiques, avec une place importante pour les sciences humaines et sociales», confie le Pr Thuillez.
La filière universitaire de médecine générale
Les doyens souhaitent «travailler en collaboration avec les départements de médecine générale, augmenter les terrains de stage, favoriser les stages de médecine générale dès le 2ecycle, pour permettre aux étudiants de mieux connaître cette profession». Le Pr Thuillez se dit également favorable àl'ouverture de postes de chef de clinique de la discipline dans chaque faculté, à l'augmentation du nombre de maîtres de conférences et à la titularisation progressive des professeurs de médecine générale.
La régionalisation des épreuves classantes nationales (ECN)
Les doyens vont plaider pour l'interrégionalisation des ECN lors des états généraux de l'organisation de la santé. «Cela permettrait aux étudiants de prendre connaissance du tissu de la santé de leur interrégion de formation et favoriserait leur installation dans celle-ci», explique le Pr Thuillez.
Les postes d'internat et de chef de clinique
«Le nombre d'étudiants a doublé en huit ans, mais il n'y a pas eu plus de postes de chef de clinique, souligne Christian Thuillez . Dans bon nombre de spécialités, notamment chirurgicales, il est indispensable d'avoir un poste de chef de clinique pour être spécialiste. Si on n'en ouvre pas davantage dans l'ensemble de la France, les régions les mieux dotées –dans le Sud ou en Ile-de-France– vont aspirer les étudiants des régions les moins dotées et ils n'y reviendront pas.»
L'ouverture de stages dans le privé
Ce «sujet brûlant» est actuellement abordé par la commission Larcher et constitue une piste de travail sérieuse. «Il faut privilégier la formation dans les CHU et les CH de référence puisque c'est leur vocation», souligne le Pr Thuillez. L'ouverture de stages dans des établissements privés «serait envisageable à condition qu'il n'y ait pas de formation équivalente accessible dans le public et qu'une convention soit signée, prévoyant une évaluation précise», souligne le Pr Thuillez. Un agrément serait ainsi donné à un projet pour une durée déterminée. Ces stages dans le privé permettraient d'enseigner des spécialités absentes de certains hôpitaux publics (chirurgie ambulatoire, de la main ou du genou, proctologie…).
La recherche
La Conférence des doyens souhaite «valoriser la recherche clinique» dans les facultés et CHU. «Même si notre position au classement de Shanghai est déplorable pour diverses raisons, nous disposons d'atouts considérables en médecine, avec 50% de la recherche dirigée par des PU-PH, » explique Christian Thuillez .
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