Plus d'une femme sur cinq « agressée » au travail ou dans la rue

Plus d'une femme sur cinq déclare avoir subi des agressions verbales ou avoir été importunée sexuellement dans un espace public, et une sur quatre déplore, sur son lieu de travail, des pressions psychologiques et, là encore, des agressions verbales.

Ce constat figure dans le dernier volet de la première enquête nationale réalisée en France sur les violences envers les Françaises.
En fin d'année dernière, l'étude avait mis l'accent sur le fait qu'une femme sur dix vivant avec un homme est victime de violences conjugales (« le Quotidien » du 7 décembre). Et les petites filles témoins de brutalités intrafamiliales sont à l'âge adulte quatre fois plus victimes, à leur tour, de violences conjugales, souligne Nicole Péry, secrétaire d'Etat chargée des Droits des femmes et de la Formation professionnelle.
Le Parlement examine actuellement un projet de loi sur le harcèlement moral au travail. Dans l'état actuel de la législation, les maltraitances envers les femmes ne constituent pas un délit spécifique, mais sont englobées dans les atteintes volontaires à la personne, et le fait que l'agresseur soit le mari ou le concubin est reconnu comme une circonstance aggravante. En cas de violences au sein du couple, Femmes Infos Service (01.40.33.80.60) conseille de faire pratiquer un examen médical pour constater et évaluer la gravité des coups portés. De son côté, Viols Femmes Informations (0800.05.95.95) met l'accent sur la consultation d'un médecin et le dépôt de plainte en constituant partie civile, tandis que l'Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (01.45.84.24.24) soutient la salariée dans d'éventuelles démarches judiciaires.