Plus de décès et de divorces

L'ANNEE 2003 a connu un record de décès à cause de la canicule (15 000 morts), une chute du nombre des mariages, une hausse des divorces et un maintien de la natalité, souligne l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) dans un document sur « La situation démographique en 2003 »*.
Quelque 550 000 décès ont été enregistrés en France métropolitaine, contre 535 100 en 2002. Il faut remonter à 1985 pour trouver un tel niveau. Pourtant, l'année avait commencé avec 6 000 morts de moins en janvier par rapport au même mois en 2002.
Parallèlement, malgré la baisse du nombre de femmes de 20 à 40 ans, 761 500 bébés sont nés, autant qu'en 2002 (761 600). Avec 1,88 enfant par femme, la natalité est toujours plus forte que durant les années 1990. Entre 2000 et 2001, l'augmentation de la fécondité est principalement due aux moins de 25 ans, alors qu'au cours des deux années suivantes la progression revient aux 30-34 ans, l'âge moyen de la maternité s'établissant à 29,5 ans.

43 divorces pour 100 mariages.
Les Français, par ailleurs, se marient moins, divorcent davantage et commencent à briser le Pacte civil de solidarité (Pacs) : de sa création, en décembre 1999, à la fin de 2003, 103 800 Pacs sont conclus et 10,4 % ont été dissous. Après l'envolée des mariages en 2000, plus de 300 000, la baisse amorcée en 2001 se confirme, avec 276 000 célébrations. Dans le même temps, 125 000 séparations ont été prononcées, constate l'Insee, qui fixe l' « indicateur de divortialité » à 43 %, soit plus 4 points par rapport à 2002. L'accroissement concerne toutes les durées de mariage, mais c'est entre la troisième et la cinquième année que le risque de rompre apparaît le plus important. Dans les cinq années qui ont suivi les mariages célébrés en 1998, 8,5 % d'entre eux se sont soldés par un divorce.

* Insee Résultats - Société, n° 41, 45 pages, cédérom inclus, 53,40 euros.