Le « Bulletin épidémiologique hebdomadaire » publie les résultats intermédiaires de l’étude Epistudy, première étude prospective de ce type avec enregistrement exhaustif des cas suspectés d’invagination intestinale aiguë (IIA) chez l’enfant de moins de 1 an. L’étude a été mise en place pour une durée de quatre ans, du 1er avril 2008 au 31 mars 2012 dans l’inter-région Grand-Est (Alsace, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Franche-Comté et Lorraine). L’IIA est la cause la plus fréquente d’occlusion intestinale aiguë chez le nourrisson et le jeune enfant. Au cours des deux premières années de l’étude Epistudy (du 1er avril 2008 au 31 mars 2010), 109 suspicions d’IIA ont incluses dont 101 cas idiopathiques et 8 cas non idiopathiques (diverticule de Meckel dans 5 cas, duplicité digestive dans 1 cas, une complication postopératoire, un enfant porteur d’une mucoviscidose). Le nombre de cas diagnostiqués comme certains, a été de 84 cas (73 % des cas), soit une incidence de 0,48 cas pour 1 000 naissances la première année et de 0,34 pour 1 000 naissances la deuxième année. Ces résultats « sont comparables à ceux retrouvés dans la littérature internationale », notent les auteurs. Sur le plan clinique, les résultats confirment la présence de vomissements comme le signe le plus fréquemment retrouvé dans l’invagination intestinale avec un pourcentage variant de 30 à 92 %. « L’association de pleurs inhabituels (considérés chez le nourrisson comme des douleurs abdominales) et de vomissements chez un enfant de moins de 1 an doit donc faire suspecter le diagnostic d’IIA », soulignent-ils. Au cours de l’étude, une réduction radiologique de l’IIA a été obtenue dans 74 % des cas soit par un lavement aux hydrosolubles soit à l’air. Un traitement chirurgical a été effectué dans 31 % des cas.
Pleurs inhabituels + vomissements, penser à l’IIA chez les nourrissons
Publié le 06/03/2012
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Dr L. A.
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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