C'est un « plan de santé publique global, fort et cohérent qui répond aux attentes des professionnels de santé », dit par exemple le Syndicat des médecins libéraux. Le SML approuve le plan sur la forme (la lutte contre le cancer « déclarée priorité nationale par les plus hautes autorités de l'Etat ») comme sur le fond (la nécessité de développer la prévention et le dépistage et d'augmenter les équipements de diagnostics et de traitement).
L'annonce de l'augmentation des équipements (hausse de 25 % du parc d'imagerie en coupes, scanner et IRM) est même accueillie « avec satisfaction » par la Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR), qui regroupe la quasi-totalité des radiologues libéraux. La prise en charge pluridisciplinaire, via les réseaux de soins, est également saluée par les radiologues libéraux, qui « adhèrent déjà à cette organisation des soins et souhaitent continuer à en être l'un des pivots ». Dans le même esprit, ils se félicitent du développement de la collaboration public-privé. La FNMR doit se réunir en conseil dimanche pour proposer des actions permettant de participer à toutes les orientations du Plan « avec ses moyens humains, techniques et de communication ».
La Société française de médecine générale profite, pour sa part, de l'accent mis sur le dépistage généralisé pour informer sur l'outil informatique qu'elle a mis au point grâce au Fonds d'aide à la qualité des soins de ville. Il s'agit d'un logiciel informatique utilisable par tous les généralistes pour le « dépistage individuel organisé ». Actuellement en phase de test, il porte dans un premier temps sur 6 localisations des cancers (sein, col de l'utérus, côlon, peau, bouche, prostate). Après une période de validation auprès de plus de 100 000 personnes par une centaine de médecins volontaires, il sera distribué gratuitement aux généralistes.
Pour la Fédération française de cardiologie, la satisfaction est que le tabac soit « enfin reconnu comme un danger de santé publique ». En rappelant que « la première cigarette est toujours fumée à 11 ans et qu'1 parent sur 4 accepte encore que son enfant fume devant lui », la fédération souligne l'engagement des politiques : « Nous pouvons peut-être enfin espérer des actions concrètes de sensibilisation et une évolution des comportements », dit son président, le Pr Thomas.
Le Plan a tout de même ses adversaires : les buralistes, qui craignent les conséquences d'une nouvelle hausse du prix du tabac ; et la Fédération Sud Santé-Sociaux, qui redoute notamment ce qu'elle appelle « l'ouverture de la recherche médicale au secteur marchand » (le développement par l'Institut national du cancer de partenariats avec l'industrie, les appels d'offre...).
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