Le Dr Marie-Magdeleine Gressé, 59 ans, s’est suicidée le week-end dernier à son domicile de Strasbourg, où elle était seule, d’une injection létale. Les avocats de sa famille, Mes Emmanuel Rodriguez et Laurent Hincker, par ailleurs président de l’Observatoire européen de la souffrance et du harcèlement moral au travail, ont annoncé lors d’une conférence de presse le dépôt d’une plainte contre X, « afin qu’une enquête soit diligentée pour déterminer si des pressions ont été exercées sur le Dr Gressé, et si oui par qui ».
Employée de l’association Alsace santé au travail (AST 67), le médecin a en effet laissé une lettre qui, selon les avocats, témoigne de la souffrance subie dans son travail. « Ne pleurez pas, je suis mieux que soumise à la torture d’AST 67 », a-t-elle notamment écrit dans ce message, dont elle aurait laissé un exemplaire à son domicile et un autre à son frère.
Contacté par l’AFP, le directeur de l’association s’est déclaré « surpris et choqué » par ce suicide et a nié toute pression sur le médecin. Cette dernière intervenait pour le compte de son employeur à France 3 Alsace, Arte et à la Caisse primaire d’assurance-maladie. Elle était en arrêt-maladie depuis un mois. C’est alors qu’elle avait contacté l’AVIP (Aide aux victimes de violences psychologiques et de harcèlement moral dans la vie privée et professionnelle), dont fait partie Me Rodriguez.
Quotimed.com, le 01/10/2010
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