Une jeune Aquitaine a déposé une plainte visant Sanofi Pasteur MSD et l'Agence nationale de sécurité du médicament pour une SEP liée, selon elle, au vaccin Gardasil® contre le HPV. Me Jean-Christophe Coubris, par ailleurs avocat de victimes du Mediator, a en effet indiqué avoir déposé une plainte simple vendredi auprès du parquet du tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour "atteinte involontaire à l'intégrité de la personne humaine". Par le passé des patientes ont déjà saisi des commissions régionales d'indemnisation des accidents médicaux, pour des effets secondaires liés selon elles au Gardasil®.
Le laboratoire Sanofi Pasteur MSD a démenti dimanche tout lien entre le Gardasil, son vaccin contre le cancer du col de l'utérus, et la survenue de cas de sclérose en plaques, après le dépôt de plainte d'une jeune fille atteinte, selon elle, de graves effets secondaires. Dans un communiqué, Pasteur Sanofi MSD dit avoir été informé le 18 septembre des conclusions de la Commission régionale de concialition et d'indemnisation des accidents médicaux (CRCI) de Bordeaux à la suite d'une demande d'indemnisation "concernant la survenue d'une sclérose en plaques chez une jeune fille au décours d'une vaccination par Gardasil". La CRCI a retenu une imputabilité de la pathologie à la vaccination à hauteur de 50%. Mais le laboratoire "conteste" ses conclusions : "Les études conduites en France et dans le monde pour évaluer l'association éventuelle entre la vaccination anti-HPV et la survenue de cas de sclérose en plaques n'indiquent aucune augmentation du risque d'apparition de cette maladie", affirme le laboratoire pharmaceutique dans son communiqué. Selon le laboratoire, les conclusions de la CRCI s'appuient "uniquement sur la constatation d'une coïncidence temporelle" entre la vaccination et la survenue des symptômes. Le rapport des experts mandatés par la CRCI, précise, selon Sanofi Pasteur MSD, qu'il "n'existe aucun argument scientifique en faveur de l'incrimination du Gardasil comme facteur causal des pathologies inflammatoires démyélini sante s du système nerveux" comme la sclérose en plaques.
En mars 2012, un groupe d'études de l'Assemblée nationale sur la vaccination avait recommandé "une recherche approfondie sur l'efficacité et les effets du vaccin". Pour leur part, les autorités sanitaires recommandent toujours la vaccination des adolescentes, ainsi que l’a affirmé le Haut Conseil de Santé Publique dans deux avis d’octobre 2011, puis de janvier 2013. Selon l'InVS, moins d'un tiers des adolescentes françaises étaient en 2011 vaccinées contre le papillomavirus.
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