Les événements qui ont endeuillé l'Amérique, l'offensive contre l'Afghanistan et surtout les conséquences de ces événements pour l'économie mondiale conduisent les épargnants à se poser beaucoup de questions inquiètes. De sorte qu'il n'y a plus de semaine où une équipe de gestionnaires n'explique pas sa nouvelle stratégie pour rassurer les investisseurs. Aujourd'hui, des experts de la banque privée Saint-Dominique (Groupe banques populaires) livrent leur analyse de la situation.
A la veille du drame, rappellent-ils, « l'économie américaine affrontait déjà la récession ». La consommation des ménages présentait des signes nets de faiblesse que le choc psychologique des événements du 11 septembre n'a fait qu'amplifier, sapant par contrecoup le moral des entrepreneurs et des investisseurs.
D'après ces analystes, les autorités américaines disposent de moyens de relance de l'économie : baisse des taux directeurs, injection de liquidités, augmentation des dépenses publiques, baisse des impôts. Mais les effets de ces mesures ne peuvent être ressentis qu'à moyen terme. Et si la consommation repart, comme l'espèrent les dirigeants américains, on ne devrait assister à un redémarrage de l'économie nord-américaine que durant le second semestre 2002.
Mais en attendant cette reprise, il faut gérer le court terme. Or les experts de la banque privée Saint-Dominique pensent que « volatilité et excès, tant sur les marchés des actions qu'obligataires, resteront de mise », et que l'importance de la baisse récente des marchés d'actions ne constitue en rien une garantie contre de nouvelles baisses, certains titres pouvant encore voir leurs cours se dégrader.
C'est pourquoi depuis le début du second semestre 2001, les gestionnaires de la banque ont infléchi leur stratégie financière pour prendre en compte la dégradation qui se dessinait.
Avant les attentats aux Etats-Unis, ils avaient déjà augmenté le niveau des liquidités dans les fonds qu'ils gèrent et orienté leurs investissements vers des secteurs ou des valeurs défensives.
Depuis le 11 septembre, ils accentuent cette stratégie. Les positions sur les secteurs les plus exposés à l'incertitude géopolitique ont été fortement ajustés (transport, loisirs, publicité, assurances, etc.). La part très importante du monétaire a été accrue afin de disposer d'un levier d'action pour tirer le meilleur parti du rebond boursier, quand le moment sera venu. En un mot, être prêt pour être les premiers à bénéficier de la reprise.
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