CLASSIQUE
Profitant des vacances du Ballet de l'Opéra de Paris, celui du Teatro alla Scala de Milano est venu in corpore s'y installer avec « Excelsior », action chorégraphique, historique, allégorique, fantastique en onze tableaux d'après Luigi Manzotti (1881).
Réglée sur une musique de Romualdo Marenco par Ugo Dell'Ara et Felippo Crivelli, dans des décors et costumes de Giulio Coltelacci, cette chorégraphie produite par le théâtre milanais en 1999 eut un grand succès à Paris au moment de sa création à l'Eden-Théâtre avant d'inspirer marionnettistes et cinéastes. C'est donc une reconstitution historique débordante d'optimisme à laquelle nous étions conviés sur le thème de la lutte titanesque du progrès contre la régression. Presque deux heures d'un spectacle excentrique aux proportions grandioses comme on n'en voit plus guère.
Avec ses 90 danseurs, des décors à l'ancienne très frais et des costumes magnifiques, « Excelsior » évoque le gigantisme, en une chorégraphie pas très originale mais spectaculaire à la manière d'une fresque dépeignant en un tour du monde les grandes épopées du XIXe siècle depuis l'invention du bateau à vapeur, jusqu'au percement du Mont-Cenis. Bien que pas toujours impeccable dans les ensembles, le corps de ballet de Milan impressionne et les étoiles Maximiliano Guerra et Viviana Durante, comme le magnifique danseur Mick Zeni, incarnant l'obscurantisme, ont étés à la hauteur de la réputation de la compagnie scaligère.
Opéra-Garnier (08.36.69.78.68). Prochain spectacle « Clavigo », chorégraphie de Roland Petit, jusqu'au 31 janvier à 19 h 30.
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