Pharmaciens : négociations difficiles avec les industriels et les grossistes sur les remises

Publié le 04/11/2001
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La nouvelle réunion, la semaine dernière entre industriels du médicament, grossistes et syndicats de pharmaciens d'officine qui s'est tenue au ministère de l'Emploi et de la Solidarité, sur les remises commerciales, n'a pas permis de trouver un accord. Cependant, selon Bernard Capdeville, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, elle a eu « le mérite de permettre un débat contradictoire, qui a été la première occasion de confronter l'ensemble des points de vue ».

Pour cette organisation, il s'agit de parer à deux périls liés aux dépassements des remises aujourd'hui consenties et autorisées : « Les foudres de la justice pour nos confrères (qui dépassent le taux des remises autorisées NDLR) et la fin de l'unicité du prix public. » Les pharmaciens voudraient en fait que le plafonnement des remises commerciales, notamment pour les génériques (10,4 %), soit remis en cause et largement relevé. Ce dont ne veulent guère entendre parler les industriels. Pour les pharmaciens, une telle réforme permettrait notamment de développer le générique. Un argument qui ne peut laisser insensible le gouvernement, lequel souhaite évidemment que le générique tienne une place beaucoup plus grande dans l'ensemble des prescriptions.

Chacun campe sur ses positions

Claude Japhet, président de l'Union nationale des pharmacies de France (UNPF), a le sentiment, que « chacun campe sur ses positions », notamment l'industrie qui « persiste dans son opposition ».
Le gouvernement a décidé, en tout état de cause, de revoir les représentants des officinaux à la mi-novembre. Mais Claude Japhet n'est guère optimiste. « Toutes les pistes de négociation ayant été explorées dans le cadre du mandat qui lui a été confié, l'UNPF émet les plus extrêmes réserves quant à l'utilité d'un tel rendez-vous », explique-t-il.
Si un accord survenait malgré tout, il pourrait trouver sa concrétisation lors de la deuxième lecture du PLFSS 2002, sous la forme d'un amendement.

Le Quotidien du Mdecin

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7002