U N an après la fusion entre Pharmacia & Upjohn et Monsanto-Searle, pour créer Pharmacia Corporation, les premiers résultats présentés à Paris par le président de la filiale française de la firme, Patrice Coissac, montrent au premier trimestre 2001 une progression des ventes de la division pharmaceutique au niveau mondial de 13 %, avec un chiffre d'affaires (1 dollar égale 7,50 F) d'environ 24 milliards de francs.
Une performance que le lancement du Celebrex, d'abord aux Etats-Unis, puis en Europe, explique en grande partie. Mais la firme, dont le siège est dans le New Jersey, aux Etats-Unis, a d'autres spécialités qui ont également contribué à ce succès, comme le Xalatan (pour le glaucome à angle ouvert), le Détrusitol (instabilité vésicale), le camptosar (dans le traitement du cancer du côlon et du rectum) et le Génotropin (troubles de la croissance).
Avec un budget annuel de recherche et de développement qui avoisine les 16 milliards de francs, le groupe compte, d'ici à 2004, mettre sur le marché un grand nombre de nouveaux produits dans des domaine phares, comme l'oncologie, le cardio-vasculaire, la rhumatologie et l'antalgie (notamment avec des extensions d'indications pour le célécoxib, le développement des coxib de deuxième génération), l'ophtalmologie ou l'infectiologie : des domaines où l'entreprise a déjà fait ses preuves.
Désormais neuvième groupe mondial, Pharmacia a aussi connu une croissance importante en France, puisque, à la fin de 2000, la firme, avec un chiffre d'affaires de 2,8 milliards francs, occupait la quinzième place au niveau national. Mais cette progression a été encore plus marquée au premier trimestre 2001. En effet, par rapport aux trois premiers mois de 2000, les résultats de Pharmacia pour le premier trimestre 2001 avaient progressé de 68 %. Les bonnes performances du Celebrex, qui reste encore le seul médicament dans sa classe thérapeutique à bénéficier en France d'un remboursement par la Sécurité sociale, est pour beaucoup dans les performances mises en avant par les responsables de la filiale française.
Bientôt devant la filiale italiennne
Désormais quatrième filiale du groupe par ses résultats, Pharmacia-France espère prochainement prendre la troisième place, occupée aujourd'hui par la filiale italienne, dont les résultats en ce début d'année sont cependant moins performants que ceux de la firme française.
« En quelques mois, se félicite Patrice Coissac, Pharmacia en France a gagné plusieurs places dans le classement des entreprises de son secteur, pour en devenir aujourd'hui l'un des principaux acteurs. L'objectif en 2001 est d'atteindre un total de ventes des médicaments de prescription de plus de 3 milliards de francs. »
Un pari que les dirigeants de la firme comptent bien tenir, notamment grâce à Celebrex, mais aussi à Xalatan, Farmorubicine (autre anticancéreux du groupe) et Génétonorm.
Cette progression « et ce changement brutal de taille, comme le précise Patrice Coissac, doivent nécessairement s'accompagner d'un profond changement culturel au sein de l'entreprise ». Ce qui ne va pas toujours sans problèmes, reconnaissent aujourd'hui les responsables de l'entreprise en France, qui ont d'ailleurs engagé « une réflexion de fond » sur l'évolution de l'entreprise.
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