L'efficacité et la tolérance du minoxidil 2 % topique ont été démontrées depuis longtemps au cours d'essais cliniques pour le traitement local de l'alopécie androgénétique chez l'homme et chez la femme. Alostil 5 % (existe aussi à 2 %) est actuellement le seul produit dosé à 5 % de minoxidil ; il est réservé aux alopécies androgénétiques de l'homme.
Une récente étude française montre la satisfaction partagée par les patients qui l'utilisent et les dermatologues. Dans le cadre de la recherche, plusieurs études suggèrent son intérêt en adjuvant de greffes capillaires : limitation d'une chute ultérieure de cheveux, plus grande densité des implants, selon J. Shapiro (Canada). La recherche se poursuit aussi concernant les alopécies médicamenteuses et même certaines alopécies inflammatoires cicatricielles.
Une bourse de recherche européenne sur l'alopécie androgénétique, d'un montant de 10 000 euros, vient d'être créée par Pfizer (Pharmacia) afin de récompenser un travail clinique original en ce domaine, sélectionné pour son intérêt scientifique, méthodologique, sa faisabilité et ses qualités en pratique clinique. Les candidats, en formation doctorale en dermatologie, doivent proposer leur travail de recherche avant le 15 septembre 2003*. La bourse sera remise lors de l'European Academy of Dermatology and Venerology, à Barcelone, en octobre.
Un outil de formation médicale continue (diaporama sous forme de cédérom), destiné à l'animation de réunions de FMC pour les dermatologues, a été conçu en deux parties : théorique avec les solutions thérapeutiques existantes et pratique, interactive, avec cas cliniques.
Une campagne nationale d'éducation du grand public concernant les chutes de cheveux, lancée dès le mois de juin, est en cours sur différentes radios (hors grandes ondes) avec une dizaine de modules d'information animés par le Dr Pascal Reygagne (institut Sabouraud, Paris). Sont abordées les causes d'alopécies, les idées reçues, les solutions, les orientations selon les cas vers le généraliste, le dermatologue, le pharmacien.
Barcelone, EHRS, Conférence de presse organisée par Pfizer.
* Candidature à adresser avant le 15 septembre à Philippe Krolicki, Pfizer, c/o Edelman Paris, 54, rue de Monceau 75008 Paris, tél. 01.56.69.75.40, fax 01.56.69.75.75.
Profils de patients, habitudes de dermatologues
Plus de 500 dermatologues français ont participé à une enquête menée à l'initiative du Laboratoire Pharmacia sur l'alopécie et sa prise en charge chez l'homme d'une part et chez la femme d'autre part.
- Deux profils de patients sont repérés : un homme jeune (39 % des hommes ont entre 30 et 50 ans), réservé ; une femme plus âgée (42 % ont plus de 50ans) plus volontaire, qui aborde plus facilement le problème de l'alopécie en consultation.
- L'exploration de l'alopécie est conforme aux schémas classiques, avec des tests simples praticables en cabinet. Le recul de la ligne frontale est pris en compte chez l'homme ; pour la femme, l'attention se porte davantage sur le profil psychologique, l'état général, le bilan hormonal.
- Chez l'homme, un traitement local est proposé en priorité par les deux tiers des dermatologues ; chez la femme, un traitement oral est plus souvent envisagé en première intention. Une fois accepté, le traitement est suivi plus assidûment par les femmes.
- L'origine androgénétique (retenue pour 65 % des hommes, 27 % des femmes) semble sous-estimée (données de la littérature : 87 %). Lorsqu'elle est reconnue, un traitement est systématiquement proposé, 5 % seulement des femmes le refusent (hommes : 21 %).
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