LES PREMIERS résultats d'une étude de phase II, conduite par l'Organisation mondiale de la santé dans le cadre du partenariat MVP (Meningitis Vaccine Project) avec l'association Path et le laboratoire indien Siil (Serum Institute of India Limited), sont encourageants et apportent l'espoir d'une fin des épidémies de méningites qui ravagent les 21 pays d'Afrique subsaharienne appartenant à « la ceinture méningites », une appellation de l'OMS.
L'étude, réalisée chez des enfants de 12 à 23 mois au Mali et en Gambie, révèle que le nouveau vaccin conjugué est sûr et qu'il entraîne une production d'anticorps vingt fois plus élevée que celle obtenue par le vaccin polysaccharide (non conjugué) actuellement disponible. Des résultats qui suggèrent une protection prolongée contre le méningocoque A.
«Cette étude importante apporte un réel espoir de sauver des milliers de vies d'enfants, d'adolescents et de jeunes adultes», a commenté le Dr Margaret Chang, directeur général de l'OMS. «Les jeunes de 1 à 29ans pourront être protégés par une simple dose administrée au cours de campagnes de vaccination de grande ampleur, a expliqué pour sa part le Dr F. Marc Laforce, directeur du Partenariat. Les campagnes ont pour but de provoquer ce qu'on appelle une immunité de groupe qui pourrait à terme éventuellement conduire à une élimination de la méningiteA» et des épidémies qui frappent cette partie de l'Afrique depuis plus de cent ans.
Une étude de phase II-III va être menée dès l'année prochaine chez tous les jeunes de 2 à 29 ans dans une région d'hyperendémie. En plus d'être efficace, le nouveau vaccin produit par la firme indienne bénéficie d'un coût peu élevé, de 40 centimes de dollar (moins de 30 centimes d'euro) par dose, ce qui permettra de l'introduire rapidement en Afrique d'ici à deux ou trois ans.
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