AUTO
En bon père de famille, Gérard Welter, le patron du design Peugeot, est fier de sa progéniture : « La 407 est un mélange d'émotion, de dynamisme, de félinité et d'agressivité. Elle symbolise l'harmonie. »
Frédéric Saint-Geours, le directeur d'Automobiles Peugeot, à peine moins laudatif, souligne que « la 407 n'est pas un clone des références actuelles, mais une berline plaisir ».
D'aucuns trouveront cette 407 un brin vindicative avec ses mâchoires laissant deviner d'énormes crocs, ses yeux effilés et son logo surdimentionné. Gérard Welter et son équipe l'ont voulue ainsi. Aux antipodes de la Laguna, plus large, dont la carrière s'essouffle.
Bruno de Guibert, le directeur du marketing produit, confiait récemment en aparté : « Le segment des berlines supérieures familiales est à réinventer. » Peugeot se pique d'avoir réussi ce tour de force à travers la berline et surtout avec le break SW qui sera commercialisé dans la foulée.
Ce souci d'excellence en termes de style trouve un prolongement logique à bord, avec une planche sobre d'où giclent cinq cadrans ronds cerclés de métal, une console centrale remontant jusqu'à la base du pare-brise et des sièges galbés, garants d'un certain confort.
On attendait Peugeot au virage de la qualité. A première vue, l'objectif est atteint. Il est vrai que lorsqu'on prétend en découdre avec la Série 3, l'Audi A4 et la Mercedes Class C, mieux vaut ne pas se louper. Plastiques et cuirs, ajustement semblent répondre aux canons en vigueur actuellement.
A juste titre réputé pour la perfection de ses trains roulants, Peugeot a enfoncé gaillardement le clou de la sophistication en adoptant, à l'avant, la technologie du double triangle à pivot découplé issu de la compétition et, à l'arrière, celle - évoluée - de l'essieu multibras inauguré sur la 406. L'emploi abondant de l'aluminium coulé permet de concilier rigidité et légèreté. Tout cela laisse entrevoir un dynamisme exemplaire.
Antichambre du haut de gamme, le segment de marché de la 407 implique une sécurité active et passive, exempte de reproches. La 407 paraît s'être pliée de bonne grâce à ces exigences. Elle offrira l'ESP (contrôle de la trajectoire), l'antipatinage, l'ABS, l'aide au freinage d'urgence électronique, le contrôle de la stabilité avec gestion de sous- et de survirage, une colonne de direction rétractable (80 mm) ainsi que neuf airbags, dont un installé sur la colonne de direction afin de garantir la protection des membres inférieurs.
Une boîte automatique six rapports, à mode séquentiel (1er court, 6e rallongé) et une suspension à amortissement variable équiperont le V6 essence, vaisseau amiral de la gamme.
La 407 en bref
- Investissement global : 1,120 milliard d'euros.
- Lieu de production : usine de Rennes La Janais.
- Première Peugeot produite en Bretagne, sur les mêmes lignes que la Citroën C5.
- Longueur : 4,676 m.
- Largeur : 1,811 m.
- Hauteur : 1,445 m.
- Empattement : 2,725 m.
- Motorisations disponibles :
1,8 l, 16 S, 117 ch, boîte 5 vitesses,
2 l, 16 S, 136 ch, boîte 5 ou autoactive à 4 rapports, à commande Tiptronic System Porsche,
2,2 l, 16 S, 160 ch, boîte 6 ou autoadaptative à 4 rapports, et commande Tiptronic System Porsche,
V6, 3 l, 211 ch, boîte automatique 6 rapports Tiptronic System Porsche,
1,6 l, 16 S, HDi, 136 ch, boîte manuelle 6 rapports, filtre à particules.
- Commercialisation ultérieure : 2,7 l, V6 HDi (Ford-PSA), plus de 200 cv.
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