Après la berline dont le succès commercial va crescendo, la SW Peugeot ne relâche pas la pression. Il est vrai que la 307 est un bon terreau. Si bon que, dès l'an prochain, la firme de Sochaux triplera la mise en proposant un coupé-cabriolet, copié sur le modèle de la 206 CC.
Peugeot ne confirme pas officiellement l'information, mais ne dément pas non plus et considère l'hypothèse comme envisageable. Nuance !
En revanche, Peugeot persiste et signe dans son refus d'adapter une transmission intégrale. Les contraintes liées au poids, générateur de consommation, et les prix sont à la base de ce refus.
Clone presque parfait de la berline - à l'exception de la partie arrière -, la SW intègre donc le clan des véhicules de loisirs au moment opportun. Les breaks aménagés en monospaces et les monospaces purs et durs ne cessent de faire des adeptes. Le succès du Picasso et du Scenic montre bien qu'il ne s'agit pas d'une mode éphémère.
Le groupe PSA dispose désormais, avec la SW et le Picasso, d'une redoutable arme à double tranchant.
Si la face avant et la planche de bord sont rigoureusement calquées sur celles de la berline, il n'en va pas de même pour l'aménagement intérieur et les dimensions.
La SW est en effet plus longue de 22 cm grâce à un porte-à-faux arrière rallongé de 12 cm et un empattement augmenté de 10 cm. Elle est aussi légèrement plus haute de 2 cm (3 en tenant compte des barres de toit).
Le choix d'un style mariant élégance et sobriété n'est pas surprenant de la part de Peugeot. Si l'on en croit Frédéric Saint-Geours, le directeur général d'automobiles Peugeot, il doit réconcilier les partisans du break et du monospace.
D'autant plus aisément que la SW propose des solutions intéressantes en matière de modularité. A savoir sept sièges individuels répartis sur trois rangées, tous équipés de ceintures trois points. Ceux de la deuxième coulissent, s'inclinent, se replient, se déplacent ou s'enlèvent. Le siège central de la deuxième rangée, une fois ôté, permet de rapprocher les deux autres grâce à des points d'ancrage.
Surcharge pondérale
Déjà comparée à l'Opel Zafira, la 307 SW s'en distingue par son côté caméléon. Le monospace allemand ne dispose que d'une banquette fractionnable à l'arrière, alors que ses deux sièges complémentaires se glissent sous la banquette. Ceux de la Peugeot se replient au mieux en portefeuille contre les dossiers de la deuxième rangée et peuvent être maintenus par un sandow.
Ces deux sièges d'appoint, optionnels, de 12 kg chacun, dont l'assise est moins épaisse afin de maintenir une garde au toit suffisante, obèrent, hélas, la capacité du coffre.
Un coffre de toit arrimable sur les barres prévues à cet effet s'impose lorsque l'on veut concilier le transport de sept personnes et de leurs bagages. Avec les conséquences néfastes - supplément de poids, résistance à l'air, consommation - qu'implique sa présence.
LA 307 SW se positionne clairement comme une voiture de tourisme classique à « géométrie intérieure variable ». Afin de faire face à ses obligations, elle est dotée d'amortisseurs à lois variables destinés à supporter un éventuel supplément de charge.
Les sensations ressenties au volant de la SW sont comparables à celles de la berline. Sauf que la surcharge pondérale liée à la structure (130 kg environ) dégage une sensation de lourdeur, perceptible lors des manuvres de dépassement.
Peugeot évacue discrètement le problème en annonçant - du bout des lèvres - l'avènement de motorisations HDI et essence plus puissantes, fruit de l'union avec Ford. Mais il faudra faire preuve de patience.
La 307 SW en bref
Longueur : 4,42 m. Largeur : 1,76 m. Hauteur : 1,54 m (avec barres de toit). Empattement : 2,71 m.
Poids à vide : de 1 324 à 1 391 kg.
Capacité du réservoir : 60 l.
Capacité du coffre : 559 dm3 à 1 539 cm3.
- Pneumatiques : 195/65 R 15 (205/55 R 16 2 l essence).
Consommations (moyenne) : 5.4 l (version HDi), 7.7 l (1.6 l b.m.), 8.3 l (2 l b.m.).
Liaisons au sol : train avant pseudo Mc Pherson triangulé, train arrière à traverse déformable.
Freins : 4 disques et ABS.
Motorisations et prix :
1.6 l, 16 S, 110 ch (7 CV) : 17 900 euros (19 000 avec b.a.).
1. 6 l pack : 19 000 euros (20 100 euros avec b.a.).
2 l, 16 S, 138 ch (9 CV) : 20 400 euros (21 200 avec b.a.).
2 l HDi, 90 ch (5 CV) : 19 850 euros.
2 l HDi, 110 ch (puissance administrative non communiquée) : 21 350 euros.
2 l HDi pack : 22 450 euros.
POUR : Style, équipements de base et finition, espace intérieur, modularité, comportement routier.
CONTRE :
Puissances des moteurs insuffisantes, prix versions hautes.
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