Peugeot 307 CC-Renault Mégane CC, les soeurs ennemies

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Le SLK de Mercedes a mis le feu, la 206 a embrasé le créneau jadis confidentiel des découvrables. En cinq ans, le marché des coupés-cabriolets a triplé, pour atteindre les cent mille unités. Une croissance due essentiellement à l'impact laissé par la 206 CC qui a donné un sacré coup de vieux aux cabriolets équipés d'une capote en toile.

Autres temps, autres mœurs. L'époque des cabriolets pas cher (205, versions de base de la Golf) est révolue. Les vandales en sont aussi pour leurs frais, eux dont le sport favori consistait à trancher ces toits mous à grands coups de couteau.
Un cabriolet pour les beaux jours, un coupé quand le ciel menace, c'est évidemment plus tendance et plus sécurisant. Volkswagen, avec sa New Beettle, a bonne mine !
En vertu du principe qui veut que l'on ne change pas une équipe qui gagne, Peugeot remet donc le couvert, avec l'élégante 307 CC dotée de quatre vraies places. Privilège dont la petite 206 ne peut, bien sûr, se prévaloir en raison de son empattement réduit.
307 CC, Mégane CC, le duel promet d'être chaud-bouillant. L'idée de départ est certes la même, proposer deux voitures en une. Mais le résultat demeure sensiblement différent selon l'opinion émise sur l'usage du quatre-roues.
Surfant sur le mythe de la voiture plaisir - son slogan favori -, Peugeot a conçu un véhicule plutôt dédié à la performance, en faisant, provisoirement, l'impasse sur le Diesel et surtout sur le toit en verre, un élément pourtant emblématique de la 307 SW.
Grâce à ses trains roulants et à sa suspension absolument parfaits, à son moteur 2 l 180 cv emprunté à la 206 RC et à sa finition soignée, la 307 CC est d'un commerce très agréable. Il ne lui manque qu'une boîte six rapports.
Nantie d'amortisseurs trop souples et d'une direction électrique « collante », la Mégane a du mal à suivre le train d'enfer imposé par sa rivale. Idem pour tout ce qui touche à la qualité des matériaux. Elève passable sur la route, la Mégane CC possède heureusement d'autres atouts dans sa manche. En particulier un toit en verre repliable en 22 secondes, signé Karmann. En tôle et en moins de 25 secondes chez Peugeot.
A son crédit, la Renault propose également une palette de motorisations plus étendue et, notamment, l'excellent diesel common rail de 120 ch associé à une boîte six rapports d'origine Nissan. A notre sens, le bon choix.
Renault se gargarise du vaste coffre de la Mégane CC. En omettant de souligner l'absence d'une roue de secours. Ce qui permet de gonfler « artificiellement » le volume du coffre. Mais, en configuration cabrio, la 307 prend sa revanche, avec 14 dm3 de plus (voir fiche technique).
En termes d'équipements, les deux sœurs ennemies font quasiment jeu égal. Allumage automatique des phares, capteur de pluie, ouverture-fermeture électrique du toit, ESP, arceaux de sécurité déployables (option chez Renault), vitres électriques, phares au xénon (option dans les deux cas) participent au charme de ces deux coupés-cabriolets à la française.