Le médecin est un peu surpris lorsqu'il entre en salle de consultation : le patient est assis derrière son bureau, sur sa chaise à lui. Exactement la même situation que celle que lui avait racontée son regretté maître. Lequel, pour ne pas gêner son patient, n'avait rien dit, s'était assis à la chaise normalement destinée au malade, ce qui lui avait donné un point de vue différent sur ce que peut ressentir le patient - espoirs, peurs, attentes. Il décide alors de ne rien dire et de faire comme son maître. Et trouve que cette consultation en « positions inversées », lui sur la chaise du patient et le patient sur la sienne, se déroule parfaitement bien.
En écho à cette histoire, un autre médecin, un autre lieu, une autre chaise. Plus précisément, un anesthésiste pédiatrique qui, lorsqu'il interroge les parents en consultation de préanesthésie, choisit délibérément la chaise la plus basse qui soit - en pédiatrie, c'est facile à trouver. De sorte que même les parents les plus petits le dominent. Et peuvent lui mener la vie dure s'il dit quelque chose qui ne leur plaît pas. Et agiter leur index. Lui, il peut les regarder humblement. S'il n'a pas encore fait la preuve de l'efficacité de sa technique, il se targue de n'avoir jamais cassé une petite chaise pour enfant.
« BMJ » des 20-27 août 2005 et bmj.com (réponse rapide).
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