Dans la foulée de la dégradation de neuf pays de la zone euro, dont la France, l’agence de notation Standard & Poor’s a abaissé les notes de plusieurs entreprises ou organisations publiques ou parapubliques, dont l’UNEDIC (assurance-chômage), la CADES (caisse d’amortissement de la dette sociale) et les hôpitaux de l’AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris), tous dégradés d’un cran.
La baisse des notes de ces entités publiques est en corrélation directe avec la très forte probabilité que l’État-actionnaire ou autorité de tutelle vienne à son secours, et l’affaiblissement de ce dernier se répercute sur leur notation. Les entreprises sont « directement affectées (...) du fait de leur statut » lié à la sphère gouvernementale, a expliqué l’agence de notation. Les nouvelles notes AA+ de la CADES, de l’UNEDIC et de l’AP-HP ont une perspective négative.
Cette situation risque, dans les prochains mois, de durcir les conditions d’accès au crédit des entreprises concernées. Pour la CADES comme pour l’AP-HP, premier CHU de France, cela pourrait signifier des taux d’emprunt plus élevés, compliquant encore davantage leur marge de manœuvre financière.
Créée en 1996, la CADES prévoit un programme d’emprunts de 12 à 20 milliards d’euros à moyen et long terme en 2012. Elle a vu en octobre 2010 son mandat prolongé de quatre ans de 2021 à 2025. La CADES a néanmoins engagé mardi son programme d’émission pour 2012, dans les conditions habituelles : elle a placé 4 milliards d’euros à trois ans, avec un coupon à 1,875 %.
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