LE MAL-ETRE des jeunes, la prise en charge de la douleur et les soins palliatifs : ces trois programmes de la Fondation de France ont germé au cours des années 1990 à la suite de demandes des donateurs ou d'alertes des professionnels de santé. « Nous sommes dans une démarche de prévention davantage que de prise en charge, souligne le Dr Mireille Davidson, responsable du département santé à la Fondation de France. Notre soutien va à la diffusion des idées et des pratiques nouvelles dans une prise en charge globale de la personne : un patient a des symptômes mais aussi une histoire, un passé et des choix qu'il faut apprendre à entendre et à respecter. » La Fondation de France emploie huit personnes à temps complet sur ses quatorze programmes consacrés à la santé, à laquelle elle consacre un tiers de son budget total.
Prévenir le suicide.
Le mal-être des jeunes est une préoccupation déjà ancienne. Les espaces santé jeunes ont été créés en 1997. Le Dr Michel Botbol, psychiatre et président du comité Santé des jeunes, les définit comme « un espace volontairement flou, hors filière, où la santé se traite de manière vague pour qu'ils soient un mode d'entrée dans une demande d'aide aux conditions posées par le jeune et non par l'institution ».
En 2004, la Fondation insistera plus particulièrement sur la prise en charge des suicidants et la prévention des récidives. Après le vaste programme de recherche Jeunes suicidants à l'hôpital engagé en 1996, elle lancera un nouvel appel à projets en mai.
L'enquête montrait notamment que la façon dont le suicidant était pris en charge à l'hôpital joue énormément sur le suivi : par exemple, s'il a été vu dès l'hôpital, il y a cinq fois plus de chances de suivi à la sortie. Ces travaux seront publiés aux éditions EDK et disponibles en librairie ce mois-ci.
Le traitement de la douleur est un combat qui a commencé il y près de vingt-cinq ans et qui connaît des progrès certains. Cependant, des insuffisances persistent « du fait des difficultés de reconnaissance et d'acceptation de la plainte et de la contradiction entre l'affirmation et l'engagement verbal d'une culture de non-douleur et les restrictions budgétaires, explique le Dr Evelyne Pichard-Leandri, présidente du comité douleur. Parce que le soin de la douleur ne guérit pas, il retrouve parfois une position subalterne ».
Le programme Accompagnement des personnes en fin de vie et soins palliatifs est né en 1992. En 2004, la Fondation continuera à favoriser le développement de la démarche palliative dans deux disciplines où elle est encore balbutiante : la gériatrie et la pédiatrie. Des besoins encore largement méconnus et sous-estimés pour le premier et peu développés pour le second car « voir mourir un enfant que l'on a soigné et accompagné dans l'espoir d'une guérison reste inacceptable », souligne la Fondation.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature