DANS LES ANNEES 1960-1970, certains courants de la musique populaire noire américaine – soul, funk, rhythm'n'blues, groove, etc. – étaient à leur apogée et le haut de l'affiche était occupé par des artistes devenus depuis légendaires, dont beaucoup de femmes. Parmi ces perles noires figuraient notamment Gladys Knight. A la tête d'un groupe baptisé Gladys Knight & The Pips – une femme et quatre choristes masculins –, la chanteuse, âgée aujourd'hui de 66 ans, collectionne les succès, dont « I Heard it Through the Grapevine » (1967), les disques d'or et les récompenses, occupe la scène de Broadway, et fait même une incursion au cinéma et à la télévision dans des seconds rôles. Puis vient une période de calme plus plat dans les années 1980-1990, à l'exception d'un Grammy Award en 1989, durant laquelle elle effectue un voyage vers le gospel. Cette année marque son grand retour puisqu'elle vient d'enregistrer « Before Me » (Verve/Universal), un CD dont le répertoire est fait uniquement de grands classiques vocaux – de « The Man I Love » à « Stormy Weather », en passant par « God Bless the Child » de Billie Holiday –, le tout accompagné par des pointures du jazz comme David « Fathead » Newman (saxophones), Russell Malone (guitare), Roy Hargrove (trompette), Joe Sample (claviers) ou le Clayton-Hamilton Jazz Orchestra. Des standards au service d'une voix retrouvée, toujours aussi limpide, chargée d'émotion et d'un groove intense.
Comme son alter ego, Dionne Warwick fut une des légendes de la musique afro-américaine populaire des années 1960, notamment grâce à un tube mondial, « Don't Make me Over » (1962). Plus connue dans le monde des « people » comme étant la cousine de Whitney Houston, la chanteuse de 66 ans, élevée dans le gospel et le R&B, va atteindre les sommets de la pop vers la fin des années 1970, grâce à son association avec le compositeur Burt Bacharah et le parolier Hal David, et multiplier ses activités la décennie suivante, à travers la télévision comme co-animatrice et la commercialisation d'un parfum.
Egalement collectionneuse de Grammy Awards, elle vient de graver « My Friends & Me » (Concord/Universal). Pour cet enregistrement, elle a concocté quelques duos avec Gladys Knight - elles sont réunies pour la première fois depuis vingt ans –, Gloria Estefan, Cyndi Lauper et Olivia Newton-Jones, notamment, autour de thèmes écrits par le tandem Bacharach-David. Du solide au service d'une voix toujours enchanteresse et sublime.
Inoubliable.
Fille du crooner et pianiste Nat « King » Cole, Natalie Cole a toujours dû se battre pour asseoir sa propre personnalité dans le monde de la chanson pop noire américaine. Si sa carrière, commencée en 1975 à l'âge de 25 ans, est jalonnée de tubes, de prix et de millions d'albums vendus, le grand public a principalement en mémoire « Unforgettable with Love », un disque datant de 1991, dans lequel elle reprend des hits indémodables de son père. Dans son dernier CD, « Leavin' » (Verve/Universal), la vocaliste revisite des morceaux composés notamment par Aretha Franklin, Fionna Apple, Neil Young, Sting, Tom Jones, Kate Bush et les Isley Brothers, qui donnent à cet enregistrement des aspects hybrides entre rock, pop musique et R&B, rehaussés par un grain et un timbre de voix très « roots ».
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