LES SPÉCIALISTES de l'ostéoporose ne cessent de souligner que cette maladie est encore trop souvent diagnostiquée au stade des fractures vertébrales ou périphériques : chez 40 % des femmes et 15 % des hommes de plus de 50 ans. Le remboursement par l'assurance-maladie de l'ostéodensitométrie et des traitements de l'ostéoporose postménopausique avant la première fracture devrait faciliter la prise en charge précoce des patients à risque afin d'éviter un phénomène de «cascade fracturaire» bien connu.
En effet, la survenue d'une première fracture vertébrale multiplie par trois le risque de récidive. Ce risque est particulièrement important au cours de l'année qui suit la fracture.
Les fractures périphériques sont les plus fréquentes, les plus graves et les plus coûteuses, car elles sont responsables d'une grande partie de la mortalité et de la morbidité. La première fracture est souvent celle du poignet (35 000 par an en France), elle multiplie par 1,9 le risque de fracture du col du fémur. Or, souvent, les femmes hospitalisées pour une fracture ne bénéficient d'aucun dépistage ni d'aucun traitement, alors que la fracture du col du fémur entraîne, pour la majorité des patientes, une perte d'autonomie et des activités (une sur cinq décède dans l'année qui suit). Des traitements préventifs et curatifs, sur tous les types de fracture, existent bel et bien.
De précédentes études ont montré qu'Actonel diminue le risque de récidive chez les femmes ménopausées ostéoporotiques ayant des antécédents de fracture vertébrale. Puis, une analyse de quatre essais cliniques a conclu que ce médicament entraîne une réduction de 75 % du risque de première fracture vertébrale, quel que soit l'âge. Actonel a prouvé aussi son efficacité sur la réduction du risque de fractures périphériques et de fracture du col du fémur chez les femmes de 70-79 ans ayant eu une fracture vertébrale (réduction de 60 % à trois ans).
Associée dans environ 40 % des cas au vieillissement.
Plus récemment, en juillet 2006, Actonel 35 mg a obtenu une AMM européenne dans le traitement de l'ostéoporose chez l'homme à haut risque de fracture. Il faut savoir que près d'un tiers des fractures ostéoporotiques surviennent chez l'homme, et la mortalité 12 mois après une fracture de fémur est deux à trois fois supérieure à celle de la femme. L'ostéoporose masculine est associée dans environ 40 % des cas au vieillissement (diminution de production de testostérone) et dans 60 % à des causes secondaires dont l'alcoolisme, les maladies hépato-digestives, le traitement hormonal du cancer de la prostate ou encore un traitement prolongé aux corticoïdes.
Un essai multicentrique, MASTER, d'une durée de deux ans, incluant 284 hommes ostéporotiques, a démontré que les hommes traités par Actonel 35 mg une fois par semaine ont présenté des améliorations de la densité osseuse lombaire (augmentation de 4,9 % par rapport au placebo) ainsi que la réduction des marqueurs de renouvellement osseux à 6, 12 et 24 mois. Par ailleurs Actonel a été globalement bien toléré.
D'après les communications des Prs T. Thomas (Saint-Etienne), P. Delmas (Lyon) et B. Corter (Lille), lors du symposium organisé par Sanofis-aventis dans le cadre du congrès de la Société française de rhumatologie.
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