Ecrite un peu laborieusement, avec pincées de sentiment, de fantaisie, de tentatives d'humour, cette évocation de la passion des frères américains Wright, manque d'alacrité. Yves Pignot met en scène avec soin, mais il faudrait aller plus vite !
Il y a un thème, des personnages. Il y a une matière qui se déploie plus comme le scénario pas encore complètement étoffé d'un téléfilm, plutôt qu'une comédie tenue, tendue, avec ce qu'il faut de rire et d'angoisse pour que l'on s'intéresse aux protagonistes. Georges Dupuis, qui prétend avoir écrit une « comédie exaltée », se paie un peu de mots. Mais il échoue à donner une véritable épaisseur aux êtres et un mouvement puissant à la pièce.
Bien sûr, nous n'avons assisté qu'à la première représentation publique. Le rythme n'y était pas malgré la juste férule d'Yves Pignot. Cela traîne et les histoires de coeur sont pesantes. Une comédienne sauve la donne par son alacrité, son charme, son engagement, sa vivacité : Valérie Karsenti dans un rôle d'enjôleuse qui se révèlera fort différente de ce que l'on imagine… Chut ! C'est la seule incertitude. Firmine Richard, la voisine, a quelques réparties savoureuses et la dame est délicieuse. Mais tout cela demeure très inanimé pour le moment. Dommage.
Théâtre 13, les mardi, mercredi, vendredi, à 20 h 30, les jeudi et samedi à 19 h 30, le dimanche à 15 h 30. Durée : 1 h 45 sans entracte (01.45.88.62.22). Jusqu'au 12 octobre.
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