Pédiatres, ophtalmos : la grande déception

Publié le 14/12/2004

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LES FAIBLES possibilités de dépassements prévues par l'accord conventionnel qui se dessine inquiètent certaines spécialités. Au premier rang : les pédiatres et les ophtalmologistes.
Au Syndicat national des pédiatres français (Snpf), on regrette en particulier que les négociations aient pour l'instant écarté les pédiatres des majorations accordées à tous les spécialistes de secteur I lorsqu'ils sont consultés hors du parcours de soins. « Certes, explique le Dr Francis Rubel, président du Snpf, il semblerait que des mesures spécifiques soient à l'étude, comme la possibilité, pour une consultation d'enfant de moins de deux ans, de cumuler le forfait pédiatrique de 5 euros avec une nouvelle majoration de 3 euros. Mais nous ne savons toujours pas où nous en sommes, et il arrive un moment où, faute d'assurance, il faut parler. » Dans le flou, le Dr Rubel prévient : « Après notre grève de 2002, de nombreux pédiatres libéraux en maternité ont déposé un préavis de démission. La plupart d'entre eux arrivent au bout de leur préavis, et attendent une revalorisation promise par tous les ministres. Si nous n'obtenons rien, ces démissions deviendront effectives, entraînant de fait la fermeture d'un certain nombre de maternités. »
Du côté du Snof (Syndicat national des ophtalmologistes français), la déception paraît tout aussi grande. Le Dr Jean-Luc Seegmuller, qui préside le syndicat, juge que les quelques revalorisation obtenues par les spécialistes sont « mesquines ». Les ophtalmos envisagent donc des mesures pour peser sur les décisions à venir : « Nous nous préparons à un mouvement de cessation d'activité pour les interventions sur la cataracte, ce n'est pas encore finalisé, mais nous pouvons le déclencher en quelques semaines. » Et le Dr Seegmuller met en garde : « Le secteur I est une composante très importante, aussi bien à la Csmf qu'au SML ou à la FMF. Nous allons peser de tout notre poids sur leurs conclusions de fin de négociations conventionnelles. »