Après la controverse née à la faculté de médecine d'Amiens (« le Quotidien » du 30 septembre) sur de supposés ou réels actes de bizutage – une enquête du rectorat est en cours –, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche vient d'écrire aux doyens de facultés de médecine.
Sans jamais citer la faculté d'Amiens, Valérie Pécresse dit cependant avoir été alertée sur «des pratiques de bizutage dans certaines UFR de médecine à l'occasion de la rentrée».
Elle demande donc aux doyens de «rappeler en début d'année à la communauté étudiante que le bizutage, qui doit être clairement distingué des rites d'intégration, porte atteinte à la dignité de la personne humaine et constitue un délit». Un délit passible de 6 mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende. La ministre rappelle surtout les doyens à leurs obligations : «Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs.»
Valérie Pécresse souligne que les doyens peuvent également, à la demande du président d'université, «diligenter une enquête administrative, afin de recueillir les témoignages et tout document ou pièce nécessaire (photographie, films compris) ».
À Amiens, les premiers éléments de l'enquête du recteur font état de «manifestations de mauvais goût et de folklore carabin». «Il n'y a pas eu de bizutage à Amiens, les doyens en sont sûrs. Cette histoire est une tempête dans un verre d'eau», commente le Pr Christian Thuillez, président de la Conférence des doyens.
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