Pourquoi avoir vous tout cassé il y a plusieurs années en demandant aux préfets de réorganiser les secteurs de garde, sans concertation, afin d'en diminuer le nombre pour soi-disant installer (à l'économie) une indemnisation forfaitaire d'astreinte payée par la Sécu ? Et ipso facto entraîner la disparition des structures associatives de permanence des soins organisées par les libéraux eux-mêmes qui connaissaient précisément le terrain ?
Dans le même temps ont fleuri sur les abris bus des affichages légaux : « en cas d’urgence un seul numéro, composez le 15 ». Cette attitude irresponsable et désobligeante à notre égard a porté les fruits que l’on connaît depuis… Il ne peut y avoir de marche arrière pour retrouver l'engagement individuel et collectif qui était le nôtre. Ce ne sont plus les mêmes confrères, le temps a passé, l’âge de la retraite est venu pour un bon nombre. La notion de médecin pivot de l'organisation des soins n’est qu’une façade, le DMP est une « arlésienne » qui a déjà coûté très cher.
Il faut imaginer autre chose : des maisons pluridisciplinaires (de très pertinentes existent depuis plusieurs dizaines d’années), la collaboration entre médecine de ville et médecine hospitalière. Pour cela, il faut lever le blocage idéologique des rémunérations lié aux différences de statuts et de fiscalités… Les consultations hospitalières pluridisciplinaires permettaient il y a encore 40 ans d'absorber l’accueil sans rendez-vous, le jour-même, de répondre à la demande de soins non programmés… Sans oublier leur rôle très formateur.
L’offre de soins n’a jamais été à l’aise, ni dans ses murs ni dans son financement, mais avec la volonté de faire et d’encadrer tous ses acteurs, dans le respect de leur fonction, il doit être possible de repenser l’existant.
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